Nous présentons une liste qui se veut la plus complète possible des principaux acteurs de notre controverse. Bien sûr, le sujet étant très polémique, politisé et mediatisé il n’est pas possible de citer tous les acteurs qui ont pris part à ce débat. Nous avons donc décidé d’en citer les principaux, ceux qui ont le plus permis de faire avancer notre travail.
Chercheurs:
Il y a un grand nombre de chercheurs importants dans cette controverse. Depuis les années 60 de nombreuses études ont été réalisées dans lesquelles la question de l’immigration et celle de l’école se croisent. Nous avons choisi d’en retenir deux.
Mathieu Ichou:
Il est chargé de recherche à l’INED depuis 2015 en tant que membre des unités de recherche Migrations internationales et minorités et Démographie économique. Il a rédigé une thèse sur le parcours des enfants d’immigrés en France et en Angleterre. Depuis 7 ans il a également écrit de nombreux articles scientifiques pour des revues et participé à l’élaboration de rapport comme celui du CNESCO de 2016. Pour lui, ce qui est le plus déterminant pour expliquer les échecs scolaires est le niveau social et économique des parents des élèves même si ces travaux proposent d’autres clés de lecture.
Paul Clerc:
Il a été chercheur à l’INED. En 1964 il publie “les élèves de nationalité étrangères”. C’est la première enquête avec exploitation de résultats sur l’impact de l’origine sur la réussite scolaire. Il en conclut que les résultats sont peu dû à la qualité d’étranger.
Organismes chargés de faire des rapports:
CNESCO:
C’est une institution fondée en 2013 et qui est chargé d’effectuer une évaluation indépendante du système scolaire français. Il est composée de 14 membres, 6 parlementaires de divers horizons politiques et 8 chercheurs nommés par le ministre de l’éducation national de l’époque, Vincent Peillon pour une durée de 6 ans. Il publie en 2016 un rapport intitulé “Comment l’école amplifie-t-elles les inégalités sociales et migratoires ?”.
OCDE:
L’OCDE mène tous les 3 ans depuis 2000 une série d’études sous le nom PISA. Dans celles-ci sont mesurées les performances des systèmes scolaires des pays membres et partenaires via une étude des compétences chez les jeunes de 15 ans. A la suite des études sort le “classement PISA”. En 2015 la France en 19e en lecture et 26e en mathématiques et sciences.
Le ministère de l’éducation national:
C’est bien sûr l’un des acteurs clé de la controverse. C’est lui qui a l’essentiel du pouvoir décisionnel. EN 1981, le ministre de l’époque, Alain Savary, crée les zones d’éducations prioritaires (ZEP). On donne plus de moyens aux établissements mais en parallèle la stigmatisation est plus forte.
Le ministère est également responsable des panels d’élèves, qui font partie des données les plus exploitées dans la question des inégalités scolaires.
Le ministère a mis en place dans les années 70 ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de CASNAV. Ces centres sont là pour accueillir et scolariser les enfants issus de l’immigration. Il y en a un par académie.
Hommes politiques:
Lionel Jospin:
Ministre de l’éducation entre 1988 et 1992. C’est durant cette période que l’affaire du voile éclate. Son opinion et ses interventions sur des sujets très sensibles comme celui du voile sont souvent reléguées et mises en avant.