Emeutes de la Faim
L’ensemble des
articles recueillis à propos des émeutes de la faim s’accordent sur le
fait que les pays développé porte un regard soucieux sur la crise qui
touche principalement les pays pauvres où des millions d’individus sont
victimes de malnutrition mais aussi l’ensemble des pays de la planète
dans la mise où cette crise a pris des dimensions géopolitiques
globales. Les différents acteurs soulignent les causes de cette crise
et on retrouve au travers des articles une modélisation commune. Tout
d’abord un facteur météorologique, parfois mis sur le dos du
réchauffement climatique, qui a entraîné une baisse de la production
agricole mondiale. Dans le même temps, la forte croissance de la Chine
et de l’Inde ainsi que l’occidentalisation de leur alimentation est à
l’origine d’une hausse de la demande. Ceci combiné à une augmentation
du prix du fret et du pétrole ainsi qu’aux biocarburants dont la
production détourne une partie des récoltes. Les acteurs s’accordent à
dire qu’il faut fournir une aide immédiate aux pays concernés
(notamment à travers une augmentation du budget du Projet Alimentaire
Mondial) combinée à des mesures à plus long terme.
J. Ziegler désapprouve le système de solution axé sur la libéralisation
du commerce, la privatisation des services publics et des institutions
et le modèle de réforme foncière fondé sur le marché. Selon lui
l’histoire a prouvé que ce système a mené au nombre d’individus victime
de la faim que nous connaissons aujourd’hui. Il accuse par ailleurs les
organisations officielles internationales (notamment le FMI) d’avoir
contraint les pays pauvres à se spécialiser dans une agriculture
exportable, donc soumise au marché mondial, au dépend des besoins
internes.
Le président de la Conférence
des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) voit une
solution à long terme passant nécessairement par qu’une « aide accrue à
l’agriculture et l’abolition des subventions agricoles ». Il est
rejoint par l’OMC qui appelle le FMI et la BM à tenter d’accroître
l’offre alimentaire afin d’enrayer la montée des prix et l’équipe de B.
Kouchner qui condamne la libéralisation du marché. La FAO voudrait elle
aussi que les pays riches prennent des mesures concernant les taxes,
les droits à l’importation et les subventions afin d’augmenter à terme
la production agricole dans les pays pauvres.
Le FMI et la BM ne font pas mention dans les causes présumées de la
crise du système libéral. Pour la BM il est nécessaire d’investir dans
l’agriculture des pays pauvres pour dénouer la crise, point de vue
partagé par l’équipe de B. Kouchner qui souligne par la même que la
situation rend intéressants les dits investissements.
Voici les liens vers les articles. Cliquer sur le nom de l'article pour accéder à son résumé :
La Tribune – 20.04.08 Crise alimentaire : la nécessité de développer l’agriculture fait consensus.
LeMonde.fr – 11.04.08
M. Diouf : « Nous pourrons faire face aux besoins
alimentaires d’une population qui doit atteindre les 9 milliard à
l’horizon 2050 ».
L’Humanité – 14.04.08 Jean Ziegler : « un crime contre l’humanité ».
Le Parisien – 13.04.08 Matières premières : la flambée des prix agricoles inquiète la banque mondiale.
LeMonde.fr – 15.04.08
La banque mondiale et le FMI tentent de mobiliser
face à l’envolée des prix alimentaires
Libération.fr – 11.04.08 Faisons face aux émeutes de la faim.