Qu’appelle-t-on « facteurs génétiques » ?
Ce sont essentiellement les prédispositions génétiques héréditaires que l’on regroupe sous ce terme de « facteurs génétiques ». Est-il inscrit dans nos gènes un risque plus important d’avoir un cancer, ou bien est-ce totalement indépendant ?
Leur rôle dans l’apparition des cancers, comme pour les facteurs environnementaux, est assez mal évalué. En témoigne l’étude suivante sur des paires de jumeaux :
Étude des facteurs génétiques sur des jumeaux :
Des chercheurs suédois ont eu l’idée d’utiliser des jumeaux chez lesquels ils ont comparé la fréquence des cancers. Le raisonnement est simple : si la plupart des jumeaux sont tous deux atteints d’un même cancer, la balance penche pour une prédisposition génétique. Si au contraire, on retrouve beaucoup de paires de jumeaux où un seul avait un cancer, les influences environnementales sont prédominantes.
C’est sur 44 788 jumeaux que Paul Lichtenstein et ses collaborateurs ont étudié la question. Il se dégage de leur étude que globalement, un cancer sur quatre possèderait une composante génétique. Les trois autres seraient la conséquence de notre mode de vie.
Les auteurs ont examiné en détail la fréquence des cancers pour affiner leurs recherches. Ils ont remarqué que l’hérédité intervenait à des degrés divers selon la maladie. Le risque avoisinait 42 % dans le cancer de la prostate, 35 % dans le cancer colorectal et représentait 27 % dans le cancer du sein.
Cette étude montre donc que les cancers ont principalement une cause différente qu’une prédisposition génétique, même si celle-ci semble assez présente. Aucune preuve scientifique n’existe à ce jour d’un tel lien.
De même que pour les facteurs environnementaux, que l’on étudie dans toute cette controverse, la certitude scientifique de l’influence des facteurs génétiques sur l’apparition de cancer n’existe donc pas, mais de telles études statistiques la suggèrent.