Cancer de la plèvre
La plèvre est une double enveloppe souple entourant les poumons avec un feuillet du côté des poumons, et un feuillet du côté de la cage thoracique. Lors de l'inspiration, la cage thoracique augmente de volume. Grâce à la plèvre qui joue le rôle d'interface, le poumon s'épand également. Le mésothéliome pleural malin est un cancer relativement rare, très agressif et presque toujours fatal. Du fait de la difficulté de le diagnostiquer avec certitude, il est parfois confondu avec un cancer du poumon. De ce fait, il est possible que son incidence soit sous-estimée.
L’incidence annuelle du mésothéliome est très faible. 2000 à 3000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année aux Etats-Unis contre environ 170 000 pour le cancer du poumon. En France, l’incidence est d’environ 1000 cas par an. Le mésothéliome pleural malin est un cancer de la plèvre qui entoure les poumons et tapisse la cavité thoracique. C’est la forme la plus courante de mésothéliome, dont il représente 80%.
Dans le mésothéliome pleural malin diffus, la tumeur couvre une partie importante de la cavité pleurale. L’invasion directe des structures thoraciques empêche la diffusion normale du liquide entre les feuillets de la plèvre. Elle est en général associée à un important épanchement pleural, à une fibrose.
Cette plèvre peut se cancériser. Dans 50 à 70 % des cas la cause en est l'exposition à l'amiante, le plus souvent d'origine professionnelle (isolation, textiles, construction, filtres). Le tabac n'est pas en cause. L'amiante est un produit tout à fait naturel. Il s'agit d'un silicate de fer, magnésium et calcium (un minéral donc) qui forme des fibres souples, imputrescibles et résistantes au feu. On le trouve en grande quantité, particulièrement au Canada puisque c'est le premier producteur mondial.
L'exposition aux fibres d'amiante peut provoquer trois types de pathologies : fibrose pulmonaire (asbestose) conduisant progressivement à l'insuffisance respiratoire, cancer bronchique (mais on sait que le tabac est un facteur de risque encore plus important que l'amiante) et cancer de la plèvre ou "mésothéliome".
L'exposition à l'amiante peut parfois être très brève, et très ancienne (jusqu'à 40 ans). Le nombre de cas de cancers de la plèvre augmente de 25% tous les trois ans !
Cancer de la prostate
Les taux de ce cancer varient considérablement de par le monde. Il est moins répandu en Asie du Sud et en Extrême-Orient, plus commun en Europe et encore plus aux États-Unis. Selon la Société américaine du Cancer, ce cancer est plus rare chez les asiatiques et plus répandu chez les noirs (les taux élevés pouvant aussi être influencés par l'accroissement de l'effort de détection).
Le cancer de la prostate se développe le plus souvent chez l'homme de plus de cinquante ans. C'est le type de cancer le plus commun chez l'homme, où il est responsable de plus de morts qu'aucun autre cancer (hors cancer du poumon). Cependant, un grand nombre d'hommes qui développent un cancer de la prostate n'éprouvent jamais des symptômes, ne subissent aucune thérapie et meurent finalement pour d'autres raisons. Beaucoup de facteurs d'origine génétique, toxicologie et alimentaire semblent impliqués dans le développement de ce cancer.
Des foyers de cellules cancéreuses sont retrouvés dans 30 à 70 % des cas lors d'études autoptiques réalisées chez des hommes de 70 à 80 ans ; le cancer de la prostate reste néanmoins le plus souvent asymptomatique : un homme de 50 ans n'a qu'une probabilité de 10 % de connaître un diagnostic de cancer de la prostate, et de 3 % d'en mourir.
Les causes de ce cancer sont encore méconnues. Certaines idées émergent tout de même. Il existe une prédisposition génétique et la présence de certains gènes semble faiblement corrélée avec la survenue de la maladie. En particulier, une mutation sur le chromosome 8 pourrait expliquer la plus grande fréquence de ce cancer chez le noir américain. Des causes nutritionnelles ont été évoquées. De même, l'exercice physique pourrait avoir un effet légèrement protecteur et le tabac un effet délétère.