Différentes voies

Les acteurs ont du s’accorder sur un certain vocabulaire, permettant de diviser l’Open Access en sous-divisions qui traduisent un engagement différent pour l’Open Access. Certains acteurs peuvent être mobilisés pour défendre un certain type d’Open Access mais tout à fait contre un autre type. Ainsi, Madame Ibarra de la Bibliothèque des Mines, défend un auto-archivage, appelé “voie verte” contre un système d’abonnement payant, ce qui est devenu la “voie dorée”. En effet, le mouvement pour le libre accès a cherché à s’appuyer sur des « voies », adossées à une conception du savoir particulière et un modèle économique, pour rendre concret cette initiative de démocratisation de savoir, et pour l’imposer plus facilement au système de publication de la recherche scientifique. Parler en termes de « voies », rend plus facile le débat de va-et-vient entre différents acteurs, qui se positionnent souvent par rapport à ces voies. Elles sont ainsi un moyen d’objectivation de la question de l’Open Access en matière de recherche scientifique, mais en même temps, elles sont en constante redéfinition. Il existe de multiples manières de publier en libre accès, et non pas un moyen homogène de le faire. Il est important également de rappeler que ces « voies » ne sont pas des solutions à cette problématique du libre accès, mais simplement un moyen de créer un langage sur lequel tout le monde peut se comprendre. Derrière ces « voies », se dissimulent maints débats sur la conception du savoir scientifique et  celle-ci est loin d’être réglée. Nous avons cherché à rendre compte de ces débats sur les différents types d’Open Access dans notre site, afin que tout lecteur, même peu averti sur le sujet, puisse comprendre le débat qui est intimement lié à la réification de ces voies, vocable central dans cette controverse.

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