Fonctionnement à froid

          Selon Jean-Paul Morin (voir blog PleinPhare), le FAP est aussi efficace à chaud qu’à froid. Pour lui, le filtrage est tellement bon que sur un véhicule diesel neuf équipé d’un FAP, à froid comme à chaud il émettra moins de particules qu’un véhicule essence.

« A froid, le filtre à particule est remarquablement efficace » Jean-Paul Morin

          Pierre Macaudière de PSA confirme ce point de vue, et déplore les idées reçues sur le sujet. Il leur arrive ainsi, lorsque PSA fait une démonstration de leur filtre à particules, de placer le filtre à l’écart du véhicule, afin que l’on puisse constater que le filtre n’est pas chaud.

          Yves Maroselli, journaliste au Point, confirme les propos de l’industriel avec un petit bémol. En effet, le filtre a besoin de se régénérer tous les 10 000 km. Même si effectivement la température ne change rien au filtrage, la régénération a besoin d’une température élevée :

« Contrairement aux systèmes catalytiques basés sur une réaction chimique, le filtre agit mécaniquement, et de ce fait n’a pas besoin d’atteindre une température spécifique de fonctionnement pour filtrer. Il doit en revanche être très chaud (entre 400 et 600 degrés) pour se régénérer, c’est-à-dire pour brûler périodiquement les particules qu’il a accumulées. »

           Ainsi, si la fonction de filtrage est aussi efficace à froid qu’à chaud, donc sur n’importe quel type de trajet, c’est la fonction de régénération qui a besoin que le moteur tourne pendant un certain temps pour pouvoir fonctionner. Or, celle-ci est primordiale pour assurer la fonction de filtrage. Le filtre n’est pas optimal lorsque le filtre n’atteint jamais de grande température, par exemple pour une utilisation en ville. Lors de petits trajets à faible vitesse, il se peut qu’un utilisateur ne puisse pas régénérer son filtre et perde ainsi son efficacité. Même si PSA annonce des conditions peu contraignantes pour la régénération, celles-ci correspondent à une utilisation sur banc d’essai. L’utilisation en conditions réelles donne souvent de moins bons résultats.

          Sans questionner l’efficacité du filtre à particules, certains acteurs préfèrent une solution plus radicale au problème des particules fines.