Les microparticules en milieu urbain

« les transports routiers ne représentent que 14 % des émissions de particules. Et 27 % dans la région Ile-de-France. Il devrait y avoir d’autres priorités. » Frédéric Parisot (“Un moteur diesel consommera toujours 15 à 20% de moins qu’un moteur essence“, L’Usine Nouvelle.com, 19 avril 2013)

Emissions de particules fines de diamètre inférieur à 2,5 nm par secteur. Source : CITEPA

 

Emissions de particules fines de diamètre inférieur à 2,5 nm par secteur. Source : CITEPA

Emissions de particules fines de diamètre inférieur à 2,5 nm par secteur. Source : CITEPA

           PSA s’appuie sur les chiffres de CITEPA pour affirmer qu’en France, le transport routier n’est responsable que de 14% des émissions de particules fines (PM 2,5), derrière l’industrie manufacturière (31%) et le résidentiel et le tertiaire (41%). Notamment, Pierre Macaudière de PSA déplore le chauffage au bois, dont l’utilisation a augmenté en Ile-de-France au cours des dernières années, et qui est particulièrement émetteur de microparticules. Le chauffage au bois est par ailleurs interdit à partir de 2015. Ainsi, dans une ville, il existe de nombreux autres postes d’émission de particules fines. PSA estime qu’il y a une stigmatisation des véhicules diesel.

« Pierre Macaudière : Allez sur le site d’Airparif, ils vous diront que même à coté de la terre la plus chargée de Paris, il mesure 50% des particules qui sont dues au trafic, le reste c’est autre chose.

Nils Matthess : Donc dans le reste 40% c’est le chauffage, et dans ce chauffage, 90% c’est le bois, qui correspond à 5% des besoins énergétiques. »

« Pierre Macaudière : Au niveau national les véhicules font 14% ou 15% des particules de moins de 5 microns.

Nils Matthess : En revanche, l’Ile de France c’est 27%, en particulier les particules de moins de 2.5 microns. Et en particulier à Paris on est autour de 50 à 60%. »

              Le moteur diesel n’est pas le seul endroit de la voiture émetteur de microparticules. Notamment, l’abrasion au niveau des freins, et des pneus des voitures crée des microparticules. Pierre Macaudière fait ainsi remarquer qu’étant donné le faible nombre de particules émises par un moteur diesel avec filtre, cela a peu de sens de vouloir améliorer les performances du filtre. Il faudrait alors prendre en compte les autres postes d’émission de microparticules au niveau du véhicule :

« Nils Matthess : Aujourd’hui, un véhicule Euro 5 n’émet plus de particules. Il suffit donc de remplacer les moteurs des précédentes générations et la contribution des moteurs diesel en terme de particules va arriver à 0. Il y a aussi des problèmes de particules liées aux freins, l’abrasion des pneus, etc. mais là on ne pourra pas y faire grand-chose.

Pierre Macaudière : Comme l’essence, on n’en fait ni plus ni moins : les freins, la friction des pneus. Les pneus aussi quand vous roulez ça fait des micros particules, le revêtement aussi. »

              Dans la comparaison des postes d’émission de microparticules au niveau de la ville, PSA pointe du doigt les vieux véhicules diesel, ne respectant pas la norme Euro 2, et qui polluent environ 600 fois plus qu’un véhicule filtré :

« Euro 1 c’est 600 fois moins, Euro 1 c’est jusqu’à 1996. On en enlève 1, on a le droit d’introduire 600 nouveaux véhicules. » Pierre Macaudière

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