Le péage urbain, parce qu’il génère des recettes et fait payer les utilisateurs, doit être économiquement viable pour les entreprises qui le développent et le maintiennent mais aussi pour les usagers et les entreprises privées ou publiques qui sont impactées par ce changement
En effet celles-ci ont aussi une opinion sur le péage urbain et son impact sur le dynamisme de la ville. Elles n’hésitent pas à supporter ou à dénigrer cette initiative du péage urbain. Ce comportement vis-à-vis de ce système de taxation dépend directement de l’intérêt économique à l’implantation du péage urbain dans la ville.
Peut-on espérer que l’implantation d’un péage urbain dans la ville va augmenter les recettes de l’entreprise ? Si oui, de combien ?
Voila les questions que se posent les entreprises
Les entreprises de transports publics ont évidemment des intérêts très importants dans l’implantation d’un péage urbain dans la ville. En effet en rendant payant l’accès en voiture dans le cœur de la ville, les transports en commun deviennent plus compétitifs, d’autant plus que ces derniers bénéficient d’une baisse de la congestion. Enfin, certains péages urbains, et même la majorité, reverse les bénéfices de l’exploitation du péage aux sociétés de transports en commun pour développer le réseau et améliorer le service. L’implantation de ce type de système est purement positif pour les sociétés de transport public telles la RATP en région parisienne ou la RTM en région marseillaise.
La gestion des péages urbains est extrêmement complexe car il y a un grand nombre de véhicules à surveiller en permanence, il faut aussi gérer les paiements et les non-paiements des forfaits journaliers, la maintenance du système… pour réaliser tout cela, l’état est obligé de faire appel à des prestataires. Ces prestataires sont prêts à se battre pour décrocher ces contrats avec l’état qui assurent des chiffres d’affaire importants sur de très longue durée. La construction et le déploiement en lui-même représentent à eux seuls des chantiers conséquents qui attirent les entreprises qui construisent ce genre d’infrastructures : Vinci, Cofiroute ou encore Sanef.
Les distributeurs d’essence sont opposés à l’implantation de péages urbains dans les villes car la diminution du trafic entraine immanquablement une diminution de la consommation globale de carburant et donc une baisse du chiffre d’affaire des distributeurs d’essence. Cette baisse du chiffre d’affaire n’est pas importante et pourtant les lobbies pétroliers s’activent contre l’implantation de ce genre de dispositif.