L’enseignement en France ?>

L’enseignement en France

Les SES en première et terminale
Premier cycle d'enseignement supérieur
Second cycle d'enseignement supérieur
Débats autour des manuels d'enseignement

Conclusion :

Il semblerait que le manque de pluralisme se pose à l’université – à l’exception de quelques  licences – et en prépa ENS. Seules les prépas ECE font preuve de pluralisme mais elle ne concernaient que 6905 élèves en 2011. De plus, très peu d’élèves de prépa ECE se destinent à devenir économistes ou enseignants, se seront plutôt de futurs dirigeants d’entreprises (voir le schéma de l’interdépendance des champs). Le problème du manque de pluralisme est néanmoins bien fondé puisque la quasi-totalité des étudiants en économie passent par une licence.

En ce qui concerne le pluralisme théorique, il peut être difficile d’évaluer sa portée de manière pertinente, puisque selon les enseignants, il peut revêtir différentes formes. En effet, des enseignants peuvent présenter plus certains courants économiques que d’autres, voire adopter un regard plus ou moins critique vis à vis des théories qu’ils enseignent, selon leur position idéologique.

Néanmoins, il convient de souligner que ce manque de pluralisme s’inscrit dans la lignée de la tradition française des ingénieurs économistes. En effet, nombreux sont les économistes issus de formations d’ingénieurs, Jean Tirole, en est le parfait exemple. Cette tradition est,  là encore, étroitement liée la politique : les hauts postes de l’Etat ont, depuis le XIXème, été notamment occupées par des ingénieurs – corps des Mines et corps des Ponts et Chaussées en premier lieu – car traitaient à l’origine des questions relatives aux travaux publics. Cette tradition s’est confirmée avec l’attribution des prix Nobel à deux polytechniciens : Maurice Allais en 1988 et Jean Tirole en 2014.