Des revendications régionales sous-jacentes ?

Mais où et pourquoi apparaissent ces revendications ?

Si le combat pour les langues régionales est aussi délicat, c’est en partie à cause des conséquences possibles de leur reconnaissance. En effet, dans certaines régions, comme le pays basque, les revendications, dirigées vers l’indépendance du territoire, dépassaient la simple reconnaissance de la langue. Ainsi, accorder une reconnaissance à la langue serait un premier pas vers plus de revendications et vers, finalement, une demande d’indépendance : «tendez leur la main, ils mangeront le bras…»

Les revendications régionales sont une des causes des hésitations de l’État mais également une des conséquences. Certaines personnes engagées dans ce combat, comme Yann-Ber Piriou, considèrent que c’est l’État, en reniant ce patrimoine comme appartenant à la culture commune, qui met en place des mouvements plus contestataires. De même, Alà Baylac-Ferrer, secrétaire de la FLAREP, remarque que seules les régions revendicatrices réussissaient à obtenir des avancées significatives sur le statut de leur langue :

«Ce n’est pas un hasard si les deux régions, où les moyens déployés pour les langues régionales sont les plus importants, sont la Corse et le Pays Basque.»[1]

Encore plus loin que les revendications régionales ? C’est possible : des gens voient une refondation totale du système français… Allons voir ça !


[1] Entretien avec Alà Baylac-Ferrer, 11/05/2017