13 – Rôle des médias

Le sujet des perturbateurs endocriniens est de plus en plus présent dans nos journaux. Que ce soit pour informer, sensibiliser ou alerter la population, les différents médias ont commencé à parler de plus en plus de cette question depuis quelques années. Europresse montre en effet que près de 3200 documents ont été écrit sur le sujet en 2016 contre seulement 58 une décennie auparavant ; et près de 2600 documents sont déjà parus sur les cinq premiers mois de l’année 2017.

Graphique montrant l’évolution du nombre de documents publiés contenant l’expression perturbateur endocrinien (Source Europresse TEXT= perturbateur* $0 endocrinien*)

Le sujet est également apparu à l’écran très récemment. Le 20 Avril 2017, France 2 a en effet décidé de consacrer quelques minutes de son journal télévisé à la question des perturbateurs endocriniens. Le reportage définit ces substances et indique où celles-ci peuvent être trouvées. Il présente également l’ONG Générations Cobayes ; ONG cherchant à sensibiliser les consommateurs à la question des perturbateurs endocriniens par le biais notamment d’une Web Série.

D’après plusieurs chercheurs de l’INSERM que nous avons contactés, cette médiatisation n’est pas aberrante, car elle permet d’informer le public de l’existence de ces substances, mais certains articles tendraient à exposer une vision très alarmiste de la situation et à adresser des messages anxiogènes manquant de précisions et de compréhension des réels enjeux du sujet. « Certains journaux sont très à l’écoute mais d’autres veulent qu’on leur dise que perturbateur endocrinien = poison » nous a indiqué B. chercheur à l’INSERM. « Il faut apporter des messages nuancés, objectiver les choses » d’après l’un de ses collègues travaillant pour le même institut.

De plus, comme le montre l’exemple du reportage télévisé sur la question, diffusé en dernière partie de journal, le sujet est souvent abordé par les médias mais rarement parmi les actualités majeures du jour. Or « tant que la question des Perturbateurs Endocriniens ne figure pas en première page, il ne suscite que peu d’intérêt » indique L.,chercheur de l’institut INSERM. Ainsi, les médias ne sembleraient que peu influencer les décisions de Bruxelles.