L’allaitement n’est plus une recommandation officielle de l’OMS, même s’il reste conseillé. De même, dans le Carnet de Santé délivré par le Ministère des Solidarités et de la Santé, le lait maternel apparaît dans les repères d’alimentation infantile jusqu’aux 3 ans de l’enfant (c’est-à-dire jusqu’à la fin des repères et conseils d’introduction des aliments) [1] Malgré cela, en France, moins de 1% des femmes allaitent encore à cet âge. [2] Le sevrage naturel se situe entre 2 ans et demi et 7 ans. Les enfants s’arrêtent donc d’eux même de téter un jour. [1] « Carnet de santé » Ministère des Solidarités et de la Santé. Disponible sur http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/carnet_de_sante-num-.pdf. [Consulté le 8 juin 2018] [2] « Etudes & Résultats | Deux nouveau-nés sur trois sont allaités à la naissance. » Drees. Disponible sur http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er958.pdf. [Consulté le 8 juin 2018] Les problèmes causés par le cododo au-delà d’un certain âge ne sont pas seulement le risque de trop grande fusion. Des psychanalystes, tels que Claude Halmos soulignent d’autres problèmes liés au cododo à un âge trop avancé. Cela nuit au développement sexuel de l’enfant, qui apprend dès son plus jeune âge à découvrir son corps. « Et tous, enfants et adultes, disent de quel prix d’angoisse se paye toujours ce type de » promiscuité familiale « . […] L’enfant n’est pas » innocent « . Dès le début de sa vie, il recherche, avec tout son corps, un plaisir que l’on peut dire » sexuel » puisque, in fine, en se focalisant sur les zones sexuelles, il donnera la sexualité adulte. Cette sexualité infantile s’accompagne, de plus, d’une sensibilité exacerbée que trop d’adultes ignorent. En mettant les enfants dans la chaleur d’un lit, au contact d’autres corps, on provoque donc chez eux des émois érotiques et cela n’est pas sans conséquences. » [1] A l’inverse, certains parents ou professionnels recommandent le cododo jusqu’à ce que l’enfant demande à dormir seul de lui-même. Le moment du sevrage naturel finit toujours par arriver, souvent entre 3 et 5 ans. Si tout le monde est satisfait avec le cododo, pourquoi l’arrêter ? Floriane, de Parents Naturellement écrit à ce propos : [1] Claude Halmos. « Le nouveau débat : pour ou contre dormir avec ses enfants ? » Psychologies. Juillet 2000. Disponible sur http://www.psychologies.com/Famille/Maternite/Bebe/Articles-et-Dossiers/Le-nouveau-debat-dormir-ou-pas-avec-ses-enfants/7 [Consulté le 23 avril 2018] [2] « Le cododo : mythes et réalités ». Parents Naturellement (blog), 20 juin 2016. Disponible sur http://parents-naturellement.com/cododo-mythes-realites/. [Consulté le 8 juin 2018.] La parentalité positive est souvent pratiquée par les adeptes du maternage intensif. Celle-ci prône l’éducation non violente, en évitant cris, fessées, menaces et punitions. Floriane, sur son blog Parents Naturellement, explique les bases de cette éducation [1]: Cet élément est la fondation de l’éducation positive : l’enfant ne souhaite pas faire le mal. Un enfant ne fait pas une colère pour manipuler ses parents ou par provocation, mais parce qu’il ne sait pas encore gérer ses émotions. Nous sommes, selon Floriane, dans une société où l’adultisme règne. Ce mot, créé par un professeur du Michigan, désigne « tous les comportements et les attitudes qui partent du postulat que les adultes sont meilleurs que les jeunes, et qu’ils sont autorisés à se comporter avec eux de n’importe quelle manière, sans leur demander leur avis. » Certains comportements sont admis avec des enfants, mais pas avec des adultes (critiques, réprimandes…) La parentalité positive prône le fait qu’un enfant doit être respecté en tant que personne : il doit être traité comme on souhaite être traité. Les adeptes de la parentalité positive soutiennent le fait que le parent n’est qu’un accompagnateur de l’enfant dans son apprentissage. L’enfant doit apprendre par lui-même à ne pas faire de bêtises et apprendre à gérer sa colère seul, avec ses parents pour l’aider et l’accompagner. Les parents qui choisissent ce mode d’éducation ne cherchent pas à accélérer le développement de leur enfant. Ils adaptent leurs attentes au stade de développement de l’enfant : il est, selon eux, normal qu’un enfant de 2 ans cherchent à attraper et toucher les objets qui l’entourent. Les parents adeptes de parentalité positive pensent que c’est à eux d’adapter l’environnement où évolue leur enfant à lui, et non pas à l’enfant de s’adapter (car il ne peut pas le faire.) Arnaud Riou, auteur et comportementaliste explique pour L’Express : « L’enfant violent, agressif ou irrespectueux est un enfant qui n’a pas été écouté, entendu, qui ne se connaît pas. » [3] Selon lui, une colère n’est pas le résultat d’un caprice, mais d’un manque de communication entre lui et ses parents. Les préceptes de parentalité positive poussent les parents à tenter de comprendre ce qui ne va pas, et à résoudre le manque ressenti par l’enfant, Mais ce type d’éducation est souvent considéré comme laxiste. La psychanalyste Claude Halmos, par exemple, estime que l’éducation doit comprendre une part d’autorité de la part des parents. Elle a exprimé son opinion dans Le Figaro : Dans L’Express, elle dit : « Ces parents fantasment l’idée d’une enfance merveilleuse, telle que eux auraient voulu avoir. Or, on oublie que l’éducation ne sert pas juste à faire une ‘belle’ enfance mais à préparer à la vie future. Un enfant a besoin d’un cadre pour être épanoui. Il n’y a rien de malveillant dans le conflit » [3] Les parents adeptes de l’éducation positive n’ont selon elle pas les effets souhaités par les parents. Colères et frustrations ont un rôle à jouer dans l’apprentissage de l’enfant, et vouloir les empêcher ne serait pas productif. [1] « La Parentalité positive : c’est quoi au juste ? ». Parents Naturellement (blog). 24 mai 2017. Disponible sur http://parents-naturellement.com/parentalite-positive-definition/. [Consulté le 14 juin 2018]. [2] Delphine Bancaud. « L’éducation bienveillante, véritable avancée ou concept fumeux ? » 20 minutes. 16 mars 2017. Disponible sur https://www.20minutes.fr/societe/2027015-20170316-education-bienveillante-veritable-avancee-concept-fumeux. [Consulté le 12 juin 2018]. [3] Leslie Rezzoug. « Les Limites de l’éducation positive ». L’Express. 23 mai 2018. Disponible sur https://www.lexpress.fr/styles/enfant/les-limites-de-l-education-positive_2009074.html. [Consulté le 13 juin 2018].
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