Les organismes publics nationaux et internationaux chargés des questions de santé s’accordent à dire que le lait maternel est le meilleur aliment qui soit pour un nouveau-né. Ces recommandations sont faites à la fois au niveau international et au niveau national. L’OMS énonce sur son site Internet 10 faits sur l’allaitement : « Fait 1 : L’allaitement au sein pendant les 6 premiers mois de la vie est crucial » « Fait 2 : L’allaitement protège les nourrissons des maladies infantiles » [1] Le nouveau carnet de santé, édité par le Ministère des Solidarités et de la Santé, promeut également l’allaitement maternel : Le Carnet de Santé recommande l’allaitement à la demande pendant les premiers mois de l’enfant, et indique de s’adresser à son médecin, sage-femme, PMI (Protection Maternelle et Infantile) ou même à des associations telles que la CoFAM ou La Leache League en cas de difficultés. [2] Malgré ces recommandations, le taux d’allaitement à la naissance reste peu élevé en France (66% en 2013, il stagne à ce niveau depuis une dizaine d’années.) [3] A titre de comparaison, il est de plus de 95% dans les pays scandinaves. [4] Dans le cas où la mère choisit de ne pas allaiter son enfant, les prescriptions de santé publique lui indiquent de veiller à lui donner du lait adapté. [2] [1] « OMS | 10 faits sur l’allaitement maternel » WHO. Disponible sur. http://www.who.int/features/factfiles/breastfeeding/fr/. [Consulté le 8 juin 2019] [2] « Carnet de santé » Ministère des Solidarités et de la Santé. Disponible sur http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/carnet_de_sante-num-.pdf. [Consulté le 8 juin 2018] [3] « Etudes & Résultats | Deux nouveau-nés sur trois sont allaités à la naissance. » Drees. Disponible sur http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er958.pdf. [Consulté le 8 juin 2018] [4] Claude Didierjean-Jouveau « Epidémiologie de l’allaitement en France » La Leche League. 13 juin 2003. Disponible sur https://www.lllfrance.org/1068-epidemiologie-de-l-allaitement-en-france [Consulté le 12 juin 2018] Définition générale : Le cododo est une pratique qui consiste à dormir avec son enfant. Il se décline sous deux formes : mettre le lit de l’enfant dans votre chambre, ou bien le faire dormir dans votre lit (souvent appelé « partage de lit »). L’OMS, l’UNICEF et le Ministère de la Santé recommandent le partage de la chambre pendant les 6 premiers mois de vie car cela diminue, selon certaines études, le risque de mort subite. [6] Les défenseurs du partage de lit, tels que Claude Didierjean Jouveau (bénévole militante) ou Parents naturellement (blog) vantent les bénéfices du cododo sur l’allaitement : les tétées sont plus fréquentes, sans pour autant que la mère n’ait à effectuer des trajets pour récupérer l’enfant. Le contact avec l’enfant renforce de plus le lien mère-enfant, et diminue ses angoisses. Il permet de renforcer la relation entre l’enfant et ses parents. Un autre argument est que le cododo est pratiqué dans de nombreux autres pays et qu’il serait la norme biologique de l’être humain. Un bébé qui dort auprès de ses parents se sent rassuré et dort mieux. Le cododo permet de plus de parfaitement répondre aux besoins du bébé tout en étant bien reposé : tout le monde dort mieux. [5] Mais de nombreux professionnels de santé déconseillent le partage de lit pour des raisons de sécurité. Mpedia soulève les risques liés au fait de faire dormir son enfant dans le lit parental. En effet, un lit d’adulte (couettes, oreillers, couverture, dureté du matelas) n’est pas adapté à un nouveau né. A cela s’ajoutent les risques de tabagisme passif si les parents fument ou d’hyperthermie. De plus, si les mères qui allaitent sécrètent des hormones qui leur permettent de rester en alerte, ce n’est pas le cas du père (qui pourrait rouler et écraser l’enfant, ou le pousser hors du lit.) [3] Certaines études montrent de plus que le cododo dans un lit partagé augmente drastiquement les risques de mort subite du nourrisson (MSN) : le risque est multiplié par cinq. [7] Certains psychanalystes, comme Claude Halmos ou Sylvain Missonier dénoncent le cododo sous toutes ses formes. En effet, cela entrave selon eux la vie de couple en causant des problèmes d’intimité, et pourrait même être malsain, voir incestueux. Le cododo empêche l’enfant de grandir et de devenir autonome. [1] De plus, le cododo, qu’il soit dans le même lit ou dans la même chambre a, selon une étude effectuée sur 153 couples, un impact négatif sur le sommeil des mères, qui sont davantage réveillées pendant la nuit, et beaucoup plus sur le qui-vive. [2] Dans le cas ou vous décideriez de pratiquer le cododo en lit partagé, certaines conditions sont à respecter. La brochure de l’UNICEF Partager un lit avec son bébé les détaille. [4] [1] Sousa, Alain. « Dormir avec bébé : les avantages et risques du cododo (ou cosleeping) ». Doctissimo, 8 novembre 2017. Disponible sur http://www.doctissimo.fr/html/grossesse/bebe/eveil/articles/11250-cododo.htm. [Consulté le 11 juin 2018] [2] Moreau, Elodie-Elsy. « Le cododo perturbe le sommeil des jeunes mamans ». Doctissimo, 4 novembre 2015. Disponible sur http://www.doctissimo.fr/grossesse/news/le-cododo-perturbe-le-sommeil-des-jeunes-mamans. [Consulté le 8 juin 2018] [3] Challamel, Marie-Josephe, et Marie-Agnès Dodane. « Cododo, cosleeping, dormir avec bébé ». MPEDIA.fr. Consulté le 31 mars 2018. http://www.mpedia.fr/121-sleeping-contre.html. [4] « Brochure : Partager un lit avec son bébé, UNICEF ». CoFAM : Coordination française pour l’allaitement maternel. Consulté le 23 mars 2018. https://www.coordination-allaitement.org/s-informer/etudes-et-recherches-diverses/71-plan-d-action-blue-print-protection-promotion-et-soutien-de-l-allaitement-maternel-en-europe. [5] « Le cododo : mythes et réalités ». Parents Naturellement (blog), 20 juin 2016. http://parents-naturellement.com/cododo-mythes-realites/. Consulté le 8 juin 2018. [6] « Carnet de santé » Ministère des Solidarités et de la Santé. Consulté le 8 juin 2018. http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/carnet_de_sante-num-.pdf [7] « Dormir avec son bébé multiplie par cinq le risque de mort subite du nourrisson ». France TV info, 21 mai 2013. Disponible sur https://www.francetvinfo.fr/decouverte/dormir-avec-son-bebe-augmente-le-risque-de-mort-subite-du-nourrisson_328966.html. [Consulté le 6 avril 2018] [8] Hilina Kassa, Rachel Y. Moon, Jeffrey D. Colvin. Risk Factors for Sleep-Related Infant Deaths in In-Home and Out-of-Home Settings.. Pediatrics Oct 2016. doi:10.1542/peds.2016-1124 Le portage est une pratique qui consiste à porter son enfant. Différents moyens de portage existent : l’écharpe, le sling, le porte-bébé ventral, dorsal, physiologique, préformé… Les défenseurs du portage, notamment des mères blogeuses spécialisées sur les questions de maternage (Happynaiss, Parents Naturellement, Famille Epanouie…) expliquent que l’écharpe, le sling ou le porte-bébé favorisent non seulement la sécurité affective de votre enfant, mais renforcent aussi le lien que vous créez avec lui. Certaines règles sont cependant à respecter afin d’éviter les risques de suffocation ou d’hyperthermie : tissu léger et respirant, écharpe longue… Les porte-bébés actuels répondent normalement tous aux attentes en matière de sécurité. Les seuls points à prendre en compte restent l’âge et le développement de l’enfant, mais aussi si le portage est physiologique ou non. Porter son enfant est selon eux naturel, car l’humain est un animal primate porté (ce qui signifie qu’il porte ses jeunes.) Cela rassure l’enfant, et peut même l’aider à s’endormir, faciliter sa digestion… [3] Personne ne se positionne réellement contre le portage. Pour beaucoup de parents, porter son enfant est principalement une question pratique : c’est beaucoup moins encombrant qu’une poussette et permet d’avoir les mains libres. Cependant, certains parents pensent que porter son bébé tout le temps est prenant, voir asservissant. Les problèmes de sécurité sont aussi mis en avant : si l’enfant est mal positionné, il peut se faire mal, garder des séquelles, voire en mourir. [1] Dans une étude datant de 2000, Stephanie.J Frisbee et Dr Halim Hennes écrivent à ce propos : [1] Madre, C., C. Rambaud, D. Avran, C. Michot, P. Sachs, et S. Dauger. « Infant deaths in slings ». European Journal of Pediatrics 173, no 12 (2013): 165961. Disponible sur https://doi.org/10.1007/s00431-013-2238-6. [Consulté le 25 avril 2018] [2] Frisbee, S.J., et H. Hennes. « Adult-worn child carriers: A potential risk for injury ». Injury Prevention 6, no 1 (2000): 5658. Disponible sur https://doi.org/10.1136/ip.6.1.56. [Consulté le 12 mai 2018] – Notre traduction. Texte original : “Health authorities in several countries have issued warnings about slings used to carry infants. However, few reports of infant deaths in slings have been published in medical journals.” [3] « Portage : 15 bonnes raisons de l’adopter pour son bébé ». Parents Naturellement (blog), 27 mai 2016. Disponible sur http://parents-naturellement.com/15-bonnes-raisons-dadopter-portage-bebe/. [Consulté le 8 juin 2018]
Le nouveau Carnet de Santé énonce des recommandations à ce propos :
Fiches Naissance