L’entrée à l’école représente souvent un facteur d’arrêt de l’allaitement. L’enfant commence à se rendre compte du regard que la société porte sur le fait d’allaiter aussi longtemps, qui est souvent assez négatif. Les parents peuvent également avoir peur des moqueries que l’enfant pourrait subir à cause de l’allaitement. Claude Didierjean Jouveau, dans un entretien, dit à ce propos : Certains psychologues mettent en avant le fait que l’enfant commence à avoir des souvenirs vers cet âge. Se souvenir de son allaitement pourrait lui être dommageable, et causer des troubles psychologiques plus tard. Un autre argument est le fait que téter est une façon de s’apaiser pour l’enfant. Il n’apprend pas à se calmer autrement qu’avec le sein, ce qui peut être problématique plus tard. L’allaitement aussi tardif peut également être le signe d’une relation exagérément fusionnelle entre l’enfant et sa mère. Or, à cet âge, l’enfant doit se détacher de sa mère et commencer à sociabiliser. [2] Cependant, des femmes continuent d’allaiter au-delà de 3 ans. Si elles mettent en avant les bénéfices nutritionnels de l’allaitement, elles parlent aussi du fait qu’allaiter au-delà de 3 ans est complètement différent que d’allaiter lors des premiers mois. Les tétées ne sont plus aussi fréquentes, et peuvent être parfois espacées de plusieurs jours. Elles ont souvent lieu le soir, au moment du coucher, et permettent de continuer de renforcer le lien mère/enfant. [2] L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur mène parfois au sevrage, mais pas toujours. Il arrive que des mères pratiquent le co-allaitement. [2] [1] Entretien avec Claude Didierjean Jouveau, 3 avril 2018. La fessée est, en fonction de la personne, une manière de punir l’enfant ou un acte de maltraitance. Bien entendu, les adeptes de la parentalité positive sont contre la fessée. Le 22 mars 2016, le Parlement a voté un amendement qui interdit « tout recours aux violences corporelles ». Cependant, de nombreuses professionnelles de l’enfance sont contre cette interdiction. Par exemple, Sylvia Simon, psychologue clinicienne est pour la fessée en tant que « geste symbolique ». Elle exprime cette opinion pour Enfant.com : D’autres professionnels, tels qu’Edwige Antier soutiennent cette interdiction. La pédiatre souligne les répercussions psychologiques sur l’enfant. Celle-ci dit, dans un article d’Enfant.com : « Toutes les études montrent que les enfants qui reçoivent des fessées ou des claques sont plus sournois, agressifs et ont moins d’estime d’eux-mêmes. » La fessée n’est, selon elle, pas du tout un acte d’autorité. Elle exprime cette opinion dans le même article d’Enfant.com : « Lorsque vous levez la main sur votre enfant, vous avez déjà perdu votre autorité » [1] [1] Stéphanie Letellier. « Pour ou contre la fessée : l’avis de 5 pros de l’enfance » Enfants.com. Disponible sur https://www.enfant.com/votreenfant-1-3ans/education/pour-ou-contre-la-fessee-l-avis-de-5-pros-de-l-enfance.html. [Consulté le 18 juin 2018].[2] Rita Brhel. « AA 98 : Allaiter un enfant de plus de 3 ans » Allaiter aujourd’hui n° 98, LLL France, 2014. Disponible sur https://www.lllfrance.org/1712-aa-98-allaiter-un-enfant-de-plus-de-3-ans. [Consulté le 8 juin 2018]
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