Une production vraiment verte et à bas coûts ?
La production du dihydrogène peut-elle vraiment être qualifiée “sans émission”?
Peut-elle être rentable dans le cadre de la mobilité?
Aujourd’hui, il existe
deux principaux moyens de produire de l’hydrogène:
- par vaporeformage: réaction entre de la vapeur d’eau et du méthane pour former dans un premier temps du monoxyde de carbone et du dihydrogène puis du dioxyde de carbone et du
dihydrogène; - par électrolyse: décomposition de l'eau en dioxygène et dihydrogène gazeux sous l’effet d'un courant électrique. [Site 2]
Le processus de vaporeformage est très carboné. Pour produire 1kg d’hydrogène, 10kg de dioxyde de carbone sont émis dans l’atmosphère. En termes d’émission de dioxyde de carbone cela reste 30% inférieur à l’utilisation de carburants fossiles conventionnels à puissance équivalente pour une voiture. [Littérature scientifique 2] Cette quantité peut de plus être en partie diminuée par traitement direct des gaz émis dans l’usine de production. La technique utilisée jusqu’à présent est la CCS (Carbon Capture and Sequestration). En raison des coûts conséquents elle n’est pas encore utilisée à grande échelle.
Le coût de production par vaporeformage est de l’ordre de 1.5€ à 2€ le kilo d’hydrogène selon le prix du gaz, soit de 50€/MWh thermique.
En conséquence, l’utilisation de l’hydrogène comme carburant du futur présuppose de la produire par électrolyse et non par vaporeformage. Dans toute cette partie, les questions de rentabilité et de production verte seront donc centrées sur le processus de production par électrolyse.
