1980-1990 : Des causes, des effets
1)Le tabac en Angleterre et en France
Les premières tentatives de lois contre la publicité des compagnies productrices de tabac ce sont faites entre 1979 et 1981 par Sir Georges Young, secrétaire d'état à la santé. Il demandait l'interdiction totale de la publicité au cinéma et par voie d'affiche, mais aussi une réduction de moitié des encarts publicitaires dans les magazines. Cependant, il n'obtint qu'une réduction symbolique par voie d'affiche.
En Fance, la première loi contre l’affiche nommée ”loi Veil” apparaît en 1976 et suite à un travail de Claude Evin, alors ministre de François Mittérand, l’interdiction totale de publicité entre en vigueur en 1993.
2)Le mélanome ou cancer de la peau et du soleil
En Australie, au début des années 1980, la question du cancer de la peau se pose, suite à l’observation qu’un grand nombre d’australiens vivant pourtant sainement sont pourtant fortement touchés par le cancer. Robin Marx, professeur de dermatologie à l'Université de Melbourne, fût l’un des médecins chargé de la première étude réalisée dans la ville de Maryborough. Résultats : “ Nous avons découvert que 50 % des personnes âgées de plus de 40 ans, que nous avions examinées, présentaient des taches précancéreuses. Sur ces chiffres, 3 % au moins étaient atteintes d'un cancer de la peau au niveau des mains, de la tête ou du cou, chose qu'elles ignoraient.” Une campagne pour inciter les gens à se protéger du soleil fût lancée et eu, à défaut d’éradiquer ce cancer, le mérite de réduire celui-ci parmis les populations les plus jeunes. Deux Australiens sur trois auront un jour un cancer de la peau. Ils ont 2 fois plus de risques de développer un cancer de la peau que les Américains et 4 fois plus que les Britanniques.
3)L’énergie nucléaire et la leucémie
En 1988, l’avocat Martyn fait paraître un article dans le journal The Whitehaven News de la région du village de Seascale sous le titre Leukaemia, legal test cases. Cet article déclenche le premier grand procès contre une compagnie d’énergie nucléaire : British Nuclear Fuel Limited, qui possède la centrale de Sellafield à 2 kilomètres des plages du village délivrant chaque jour des millions de tonnes d’effluents dans le mer d’Irlande. En effet, le nombre de cancers dans la zone de la centrale était anormaement élevé ( 10 fois plus que la moyenne nationale) et de trop nombreuses personnes mourraient d’un cancer… Une bataille juridique s’amorce. Finalemment, cinq ans après le début de l’histoire, la haute cour de justice se prononça en faveur de la British Nuclear Fuel Limited. Cependant, le débat est ouvert. En 1989, on enregistrait aux États-Unis 1500 demandes d'enquête sur les régions où le taux de cancer était anormalement élevé.