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La prostate, organe carrefour
des voies urinaires et génitales, joue un rôle essentiel dans la vie d'un homme. Les traitements curatifs, souvent qualifiés d'agressifs
, peuvent générer des séquelles lourdes et nuire durablement à la qualité de vie du patient. Sur ce point, voici ce que nous dit le Pr Cukier :
"Sur les 1059 patients virils avant l'intervention, 56,6% sont incapables de toute érection, 29% gardent une érection insuffisante, et seuls 14,4% des opérés gardent une vie sexuelle. La continence n'est guère plus brillante : continence parfaite 58%, fuites occasionnelles sans port de garnitures 23%, fuites imposant le port de garnitures 15%, incontinence complète 3,6%."
La connaissance de tels effets secondaires conduit certains patients à refuser le traitement pour préserver leur qualité de vie, tout en étant conscients du risque qu'ils prennent. En témoigne le message suivant, daté de septembre 2009, laissé sur un forum de professionnels et malades du cancer de la prostate :
"Bonjour,
J'essaye de convaincre un monsieur de mon entourage (48 ANS) de choisir de vivre malgré sa peur panique des conséquences de la prostatectomie totale qui vient de lui être proposée très prochainement... L'idée de l'impuissance et surtout de l'incontinence lui sont à ce point intolérables qu'il envisage très lucidement de mettre fin à ses jours malgré l'amour incommensurable qu'il porte à son jeune garçon... En temps que femme je ne peux pas vraiment comprendre ce qu'il ressent, je ne peux pas me mettre à sa place, je ne peux pas le conseiller, je n'arrive pas à le convaincre de choisir la vie malgré tout, malgré les conséquences d'impuissance et d'incontinence... Mais je ressens sa détresse, je comprends qu'à 48 ans on ne puisse pas supporter l'idée de bander avec des piqures et surtout de porter des couches pour le restant de sa vie... Il semble que son cancer soit assez profond : biopsie positive à 9 sur 11 et membrane extérieure touchée... Douleurs terribles jusque dans le haut du dos...
[...]
Je ne voudrais pas que ce monsieur meure pour rien... je ne voudrais pas qu'il prive son petit garçon d'un père aimant... Je ne voudrais pas qu'il passe à côté d'un traitement qui réduirait considérablement les risques de conséquences de sa prostatectomie...
Je vous remercie de m'aider à essayer de l'empêcher de commettre l'irréparable..."
(concerne la prostatectomie, la radiothérapie externe, HIFU et l'hormonothérapie)
Le terme impuissance
n'est plus guère utilisé par les médecins. Ceux-ci parlent plutôt de troubles d'érection ou de dysfonctionnement érectile, expressions qui font référence à l'incapacité d'obtenir et de maintenir une érection suffisamment rigide pour avoir une activité sexuelle satisfaisante. Il faut noter qu'on parle ici de troubles permanents et non transitoires.
De tels troubles peuvent être très pénibles pour un homme, même au-delà d'un certain âge. En témoigne une étude du British Medical Journal, parue en mars 2010, réalisée auprès de la population américaine : selon elle, les hommes gardent en moyenne une vie sexuelle active jusqu'à 70 ans. Dans la tranche d'âge 75-85 ans, près d'un homme sur quatre se déclare sexuellement actif.
On comprend alors que l'annonce d'une impuissance probable puisse faire hésiter certains patients. D'autant que, toujours selon l'étude précédente, la bonne santé physique est une condition nécessaire au bien être sexuel. Beaucoup d'hommes, par crainte de voir leur vie sexuelle perturbée, refusent ainsi de se faire soigner et ce malgré la dangerosité de la maladie.
Mais au-delà de l'impact sur l'image que l'homme se donne de lui-même, sur sa virilité, devenir impuissant, est-ce réellement être contraint à l'abstinence ? En effet, les hommes ayant subi une prostatectomie peuvent recourir aux divers traitements de la dysfonction érectile, parmi lesquels on peut citer le sildénafil (Viagra), les injections intracaverneuses ou encore les prothèses externes, méthodes qui ont fait leurs preuves.
(concerne la prostatectomie et l'HIFU)
L'incontinence urinaire se décrit comme la difficulté constante à maîtriser la rétention de sa vessie, que l'on perde un peu ou beaucoup d'urine. Un patient opéré du cancer de la prostate peut être touché par trois types d'incontinences :
déborde(signe de diminution, de contraction de la vessie).
L'incontinence urinaire peut être occasionnelle ou, dans le cas le plus invalidant, permanente. C'est parfois un problème qui risque de s'amplifier avec le vieillissement.
Les fuites urinaires involontaires et incontrôlables, même quand elles sont de faible intensité, sont très gênantes. Elles infantilisent la personne. A propos de l'incontinence, le Dr Dupagne a cette phrase :
"L'incontinence, c'est terrible, c'est une petite mort ; vraiment, les hommes incontinents, leur vie est brisée."
En effet, outre le port de garniture dans le cas d'incontinence permanente, ce trouble exige le respect d'une hygiène de vie très particulière, dont voici quelques exemples :
Non content de perturber la vie quotidienne, ce trouble influence aussi la sexualité, en provoquant un blocage psychologique. En effet, certains opérés de la prostate incontinents, même s'ils conservent une érection de bonne qualité, hésitent à recommencer à avoir des rapports sexuels, par crainte de fuites incontrôlées. Il arrive même qu'ils n'osent pas en parler à leur épouse. Ces difficultés sont très fréquentes, bien plus qu'on ne l'imagine. Il est en effet difficile pour un homme adulte d'en parler, même à son entourage, car il s'agit d'un sujet très intime et souvent ressenti comme honteux.
Il est pourtant essentiel d'oser en parler à son médecin : les progrès du traitement des incontinences sont importants et il est probable que les nouvelles techniques permettent aujourd'hui de corriger le problème et de retrouver un fonctionnement urinaire plus agréable et plus facilement compatible avec une vie amoureuse.
Docteur Emmanuel Achille, oncologue médical :
"Il n'y a pas de petite chimiothérapie, sans risques, sans effets secondaires."
Les techniques chimio-thérapeutiques actuelles ont un certain nombre d'effets secondaires. Outre un affaiblissement de l'organisme et une importante fatigue physique, les problèmes fréquemment rencontrés sont :