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les traitements à visée curative : ceux-ci sont dispensés en début de maladie, tant que le cancer a peu évolué. Leur but est de guérir le patient, en éliminant la tumeur et en luttant contre une possible récidive. Ayant pour but d'éradiquer la maladie, ils sont assez agressifs et entrainent un certain nombre d'effets secondaires indésirables pour le patient.
La prostatectomie consiste en l'ablation totale de la prostate et des vésicules séminales. Cette opération est pratiquée par un urologue.
L'avantage de la prostatectomie est qu'elle élimine toute la zone cancéreuse, ce qui n'est pas le cas des autres traitements, comme l'explique le Dr Delanian, radiologue :
"Dans le cancer, au bout de quelques divisions, au lieu de faire deux cellules identiques, on va en faire une comme ça et une comme ça ; et puis au bout d'encore quelques divisions, ça va en faire une comme ça. Ce qui fait qu'en fait, à la fin, elle est hétérogène. Dès qu'elle atteint 1 mm2, elle est déjà hétérogène. Hétérogène, ça veut dire qu'il y a plusieurs populations à l'intérieur. Et à ce moment-là, si vous faites un traitement anticancéreux, eh bien vous touchez une partie, par exemple les blancs, mais les noirs et les bleus, vous allez pas les toucher. [...] Donc le fait d'opérer est souvent plus intéressant, parce que vous enlevez un tas et s'il en reste quelques unes, vous avez peu d'ennemis. Donc vous avez la chirurgie qui reste le traitement de base pour une tumeur localisée."
Avec la radiothérapie externe, c'est la traitement curatif le plus fréquent.
L'ablation totale de la prostate se révèle d'une grande efficacité dans le cas de cancer au stade précoce, c'est-à-dire ne dépassant pas les limites de la capsule prostatique, avec un taux de récidive à 10 ans inférieur à 8% : sur cent patients traités, quatre-vingt huit ne connaissent pas de récidive de leur cancer dans les dix années qui suivent le traitement.
Il nous faut en particulier citer le cas des tumeurs dites faiblement différenciées (c'est-à-dire très agressives) et encore localisées à l'intérieur de la prostate : dans ce cas, l'intérêt de la prostatectomie n'est plus discuté, comme le rappelle le Pr Cukier, professeur en urologie :
"Pour les tumeurs indifférenciées, de score de Gleason élevé (supérieur ou égal à 8), dont le nombre ne dépasse pas 7% des cancers de la prostate, la brièveté de l'espérance de survie justifie les traitements agressifs."
"Aucun traitement autre que la chirurgie n'a donné à ce jour des résultats aussi encourageants dans ces formes les plus redoutables de la maladie."
L'inconvénient majeur de la prostatectomie est qu'il s'agit d'une opération mutilante pour le patient, avec deux conséquences graves : l'incontinence et l'impuissance. Les fréquences d'apparition de ces complications varient grandement en fonction de l'âge du patient, du chirurgien et du type de chirurgie pratiquée.
Néanmoins, depuis ces dernières années, les modes opératoires ont fait de grands progrès et on évolue de plus en plus vers une chirurgie partielle, visant à conserver les nerfs érecteurs et donc limitant l'impuissance.
Elle consiste, elle aussi, en un traitement localisé de la tumeur : on irradie la zone du bassin en envoyant des radiations sous différents angles. La zone à traiter doit se situer au point de d'intersection des rayons : c'est là que la dose délivrée est maximale. Le but de l'irradiation est d'empêcher que les cellules tumorales se multiplient. La radiothérapie agit en fait selon le principe de la mort différée
: la cellule cancéreuse irradiée est tuée en partie, mais surtout, elle ne peut plus donner naissance à des cellules filles cancéreuses.
Écoutons le Dr Delanian, radiologue à Paris, nous en parler :
"En radiothérapie, vous avez toutes les parties qui ne doivent pas être traitées qui reçoivent un minimum et puis la zone d'intersection est là où se concentrent les rayons. Et tout l'art est de calculer comment envoyer ce faisceau pour que ce soit optimal à cet endroit-là, tout en protégeant au maximum [autour]. [...] On se donne des lignes directrices pour éviter certaines manières de travailler par rapport à d'autres, en sachant par exemple que tel organe ne peut pas recevoir plus de tant, sinon... Et en fait, ça c'est toute l'étude qu'on fait. Il y a des niveaux de doses d'irradiation maximales à ne pas dépasser."
Une radiothérapie dure en général deux mois. On ne peut plus irradier ensuite car on donne d'emblée la dose maximale acceptable par les organes avoisinants la prostate. Souvent, un traitement hormonal est effectué en parallèle.
Avec la prostatectomie, c'est la traitement curatif le plus fréquent.
L'avantage (ou l'inconvénient, suivant comment on le voit) de la radiothérapie est qu'il s'agit d'un traitement localisé qui laisse néanmoins une marge de sécurité : on concentre la dose maximale de radiations sur la zone malade et tout autour, on irradie à plus faible dose. Ce flou
peut être très utile notamment dans le cas de cancer localement évolué, dont la limite n'est jamais très nette.
On peut également utiliser les rayons au stade métastatique. Dans tous les cas, dès lors qu'on dépasse le stade localisé, on a coutume de coupler à la radiothérapie un traitement antihormonal, pour une efficacité accrue.
Le problème majeur de la radiothérapie est que les organes adjacents à la zone que l'on souhaite traiter reçoivent eux aussi, bien que dans des proportions bien inférieures, une certaine quantité de radiations.
Ainsi, une complication typique de la radiothérapie sont les brûlures de la vessie, du rectum... Ces brûlures, souvent mais non toujours transitoires, peuvent entrainer saignements et diarrhées.
Des problèmes d'impuissance peuvent également survenir : cependant, il est difficile de déterminer s'ils sont réellement liés à la radiothérapie seule car on lui associe souvent un traitement hormonal, sous l'effet duquel les patients deviennent automatiquement impuissants.
Comme toujours, la qualité du radiologue joue pour beaucoup dans le résultat obtenu.
Il s'agit en quelque sorte d'une radiothérapie interne
: une fois la tumeur localisée, on vient introduire des aiguilles faiblement radioactives à proximité directe des foyers cancéreux et on les laisse diffuser, afin de reproduire le principe de la radiothérapie sur une période de temps plus longue.
La curiethérapie est utilisée depuis de nombreuses années dans les traitements de cancers localisés. L'avantage de cette méthode est qu'elle permet de réaliser un travail fin et précis : les aiguilles ne diffusent que sur quelques millimètres.
Cette caractéristique peut être vue comme un avantage du traitement, notamment si le patient présente une fragilité des organes adjacents à la prostate (liée à une autre maladie, par exemple) ne permettant pas de pratiquer une radiothérapie externe.
Souvent, on associe à la curiethérapie un traitement allégé de radiothérapie externe, afin d'éliminer totalement la tumeur.
L'inconvénient majeur est que le patient doive passer par le bloc opératoire lors de la pose des sources radioactives. Au préalable, il est nécessaire de bien localiser la tumeur afin de placer correctement les aiguilles et d'optimiser leur efficacité.
Le principe de cette méthode est simple et repose sur l'utilisation d'ultrasons émis par une sonde endorectale (placée dans le rectum en face de la prostate) et focalisés sur la prostate. Le tissu visé est alors détruit par une élévation locale de la température pouvant atteindre 100°C.
Le traitement est effectué en une séance de 1 à 2 heures au bloc opératoire.
Ce traitement est nouvellement utilisé, on a donc peu de recul sur son efficacité à l'heure actuelle.
Le système HIFU est un traitement local. On l'utilise donc dans le cas de cancer au stade localisé, notamment lorsque le patient ne veut ou ne peut subir de prostatectomie, ou bien en cas d'échec de la radiothérapie et de récidive localisée.
On peut citer l'incontinence urinaire (10% des cas) et des troubles érectiles (30% des cas).