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Des coûts à l'échelle internationale
La controverse autour du nucléaire est avant tout animée, à l’échelle internationale, par la question de la sureté de son exploitation qui a des répercussions à différents degrés. De plus, dans le cas plus spécifique de Fessenheim, des investisseurs étrangers, tels EnBW ou BKW exigent une certaine fiabilité dans l’exploitation nucléaire qui, si elle s’arrête, fera l’objet de demandes de compensation. Enfin, un troisième poste de coût se révèlera en considérant l’exportation du savoir faire nucléaire français, qui sera mis à mal si la politique intérieure vise à fermer les centrales en activité.
Il est très difficile d’en donner une estimation chiffrée des trois enjeux qui interviennent à l’échelle internationale. On note toutefois que le coût d’un accident et de l’exportation d’un savoir faire sont de nature totalement différentes. Aussi, bien que les conséquences financières pour l’Etat et les industriels français seraient bien plus importantes si leur crédibilité était remise en question, c’est bien l’enjeu l’accident nucléaire qui est le plus controversé. En effet, même si le coût économique semble moindre, l’impact sur l’environnement peut être absolument désastreux de par l’ampleur de la zone touchée et l’irréversibilité d’un éventuel drame. C’est pour cette raison qu’une réflexion concernant la nature des coûts semble s’imposer. C’est de ce point que naissent la divergence des points de vue des différents acteurs : ils se reposent sur des priorités différentes et aboutissent donc à des coûts différents. Maintenant que l’on a décrit les postes de coûts à toutes les échelles, nous allons pouvoir expliciter les différentes méthodes de leur estimation par les différents acteurs.