Une controverse à dimension internationale
Il existe des exemples de démantèlement déjà réalisés de par le monde, pour lesquels des coûts ont déjà été estimés. Ne peut-on pas s'y référer pour estimer le coût du démantèlement de la centrale de Fessenheim ?
La fermeture de centrales est un processus mal maîtrisé par les industriels car les concepteurs des réacteurs n’ont pas envisagé de solution technique pour leur démantèlement. Néanmoins, si l’arrêt des deux tranches de Fessenheim est avant tout un problème politique national, il s’insère dans un environnement plus général. La décision de la fermeture est en effet motivée par des accidents majeurs ou des décisions globales importantes, comme on peut le voir en vert sur la carte. Par ailleurs, en rouge sont présentés des sites ayant déjà expérimenté le démantèlement nucléaire, pouvant aider à l’évaluation de ses coûts. La France ne pourra, elle, s’appuyer que sur deux expériences passées.
Afficher Une controverse à dimension internationale sur une carte plus grande
Les opérations de démantèlement présentées sur la carte ci-dessus peuvent certes fournir un point de départ pour l’évaluation des coûts mais ne peuvent pas être reportés tels quels. En effet, il existe de nombreuses catégories de réacteurs, qui sont différents d’un pays à l’autre. Les normes en vigueur sont différentes : en France, c’est l’Autorité de sureté nucléaire qui fixe les mesures à prendre pour garantir le fonctionnement des réacteurs en toute sécurité, mais au Japon, c’est la NISA qui s’en charge (Nuclear and Industrial Safety Agency). Enfin, le démantèlement et les dépenses dues à l’arrêt de la production dépendent beaucoup de la position géographique des locaux, des moyens mis à disposition par le gouvernement et les industriels et du devenir du site. L’environnement politique et social a son rôle à jouer dans la rapidité d’exécution des évènements. Le coût de l’arrêt d’un réacteur est donc, de par ces différences, mal connu.