Centrale Nucléaire sous le soleil couchant

Peut-on chiffrer le coût de la fermeture de la centrale de Fessenheim ?

Cours Description de controverses, Mines ParisTech

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Les acteurs du démantèlement de la centrale de Fessenheim

Pour accéder à un schéma récapitulatif des grandes interactions existant entre les principaux acteurs de la controverse, cliquez ici.

L'État, la scène politique

M. Hollande, son gouvernement et EELV

C’est précisément de l’action concertée de ces trois organes sur une durée assez longue que naît la polémique autour de la fermeture de la centrale de Fessenheim :

La centralisation du pouvoir français autour de l’exécutif accorde au gouvernement le droit de décision finale quant à l’avenir de la centrale de Fessenheim. Cela est d’autant plus vrai que l’Etat est actionnaire principal d’EDF, responsable de la gestion des centrales nucléaires françaises. Toute discussion ou négociation se fait donc en présence voire sous la direction d’un de ses représentants. L’Etat est actionnaire principal d’EDF, responsable de la gestion des centrales nucléaires françaises.

Le gouvernement est au cœur de la problématique de notre Controverse : « peut-on chiffrer le coût du démantèlement de la centrale de Fessenheim » pour plusieurs raisons :

Cour des comptes

Le rôle de la Cour des Comptes est capital dans la controverse, mais son apport concret risque d’être postérieur à la date de remise du rapport final. Toute estimation financière des coûts de fermeture sont soumis à son contrôle, conséquence du caractère « pseudo-public » d’EDF et du poids de l’Etat dans les financements requis.

La Cour des Comptes intervient à différents niveaux :

Les assemblées représentatives : Conseil général du Haut-Rhin et Conseil régional d'Alsace

Tous les grands conseils régionaux de la région se sont prononcés pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. Trois motions de fermeture ont ainsi été signées.

L'Autorité de Sécurité Nucléaire, organe de sécurité

L’Autorité de Sûreté Nucléaire s’est déclarée favorable à la prolongation de la durée de fonctionnement des deux réacteurs nucléaires de la centrale de Fessenheim jusqu’en 2019 et 2021 sous des conditions strictes. Ces dernières portent sur la rénovation des parties vitales des réacteurs ; c’est dans ce cadre que les investissements récents d’EDF ont été consentis.

Les entreprises impliquées : RTE et EDF

EDF est responsable de la gestion des centrales et donc à ce titre pleinement concerné par la fermeture de la centrale. Si les estimations actuelles quant aux coûts de fermeture de la centrale sont aujourd’hui irréalistes, ils témoignent par leur ampleur des risques encourus par EDF :

L’adaptation du réseau électrique aux nouvelles sources de production d’électricité coûterait plus de 50 millions d’euros à RTE.

La dimension internationale : les investisseurs étrangers

La complexité du problème repose donc en grande partie sur son aspect multi scalaire. La dimension internationale de la question n’est pas oubliée : les investisseurs suisses (Alpiq, Axpo et BKW) et allemands (EnBW) détiennent à eux quatre 32,5% du capital de la centrale demandent des dédommagements en cas de fermeture prématurée (i.e avant les dates initialement prévues par EDF). Ces dédommagements font partie intégrante de ceux réclamés par EDF à l’Etat français.

Un ancrage local important : Populations locales, employés, syndicats, associations pro-écologistes.

La plus grande prudence doit être de mise en ce qui concerne le point de vue adopté par la population locale. Deux grands axes se dégagent :