Les associations de consommateurs

Les associations de consommateurs ne se sont pas (encore) emparées de l’obsolescence programmée et se placent encore majoritairement sur la défense des consommateurs vis-à-vis des prix. L’UFC-Que-Choisir a écrit un article sur ce sujet, mais c’est principalement le Centre Européen de la Consommation qui a produit un rapport important sur la question.

L’UFC-Que-Choisir

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L’UFC-Que-Choisir avoue n’avoir jamais constaté empiriquement des techniques d’obsolescence programmée utilisées par les industriels.

Cependant, l’association prend en compte d’autres moyens, mis en œuvre par les industriels pour rendre obsolètes ou dysfonctionnels leurs produits.

Micaëlla Moran, journaliste à UFC, explique dans l’article Obsolescence programmée : Trop de produit à durée de vie limitée qu’« à l’UFC-Que-Choisir, nos tests n’ont jamais révélé d’obsolescence vraiment «programmée » au sens où une puce viendrait interrompre un cycle de fonctionnement par exemple. En revanche, l’association reconnaît que l’obsolescence est effectivement organisée sous différentes formes (produits plus fragiles, pièces non disponibles…).

Le Centre Européen de la Consommation

Créé en janvier 2005 par la Commission Européenne afin d’aider les consommateurs  et les conseiller au sujet de l’application de leurs droits et leur fournir des informations sur l’achat transfrontalier de biens et services, Centre Européen de la Consommation (CEC) a publié en avril 2013, un rapport de 21 pages intitulé L’Obsolescence Programmée ou les Dérives de la Société de Consommation, disponible sur le site du Centre Européen des Consommateurs de France.

Ce rapport s’attache à définir avec précision l’obsolescence programmée, les différents types d’obsolescence, ainsi que les différents enjeux. Des illustrations concrètes y figurent également. Ce rapport nous emmène aussi vers les preuves de l’existence  avérée de l’obsolescence programmée, car il s’appuie sur des chiffres et sur le ressenti  des consommateurs.

Ce rapport exprime de façon explicite sa position favorable vis-à-vis du projet et son soutien au sénateur Jean-Vincent Placé : « Le Centre Européen de la Consommation souhaite ainsi s’associer aux démarches des différents acteurs, au projet de Loi «Consommation » ainsi qu’à la toute récente proposition de loi déposée le 18 mars 2013 par le sénateur membre d’Europe Écologie les Verts Jean-Vincent Placé en présentant ses recommandations. ».

Deux arguments sont évoqués pour mettre en avant les enjeux d’une telle  problématique : l’environnement et le consommateur. En ce qui concerne  l’environnement, les principaux arguments sont l’impact écologique, les problèmes de  gaspillage, les conditions de travail de la main d’œuvre la moins qualifiée. Au sujet du consommateur, le rapport met en lumière les différents  problèmes économiques et techniques auxquels il est confronté avec de tels appareils.

Dans la dernière partie du rapport, le consommateur est présenté comme la victime du producteur et les diverses recommandations présentes dans ce rapport ne concernent pas des comportements de consommation : il s’agit de recommandations vis-à-vis des gouvernements, pour que des lois permettent de protéger le consommateur, en l’informant mieux par exemple.