Économiste, sociologue et écrivain américain, il cherche à dénoncer dans son livre de 1962, L’art du gaspillage (envoyer vers références bibliographie), « un système fortement élaboré : celui du gaspillage dans nos sociétés d’opulence, à commencer par celle des Etats-Unis. ». Vance Packard a étudié le système de consommation américain avec notamment les effets de la publicité.
Les « Waste Makers » (organisateur ou faiseur de gaspillage) sont nécessaires à l’économie américaine autant qu’elle l’est pour eux. Il y a le développement d’une « éthique collective du gaspillage » dans la production surabondante des biens de consommation, qui mènera, à terme, à l’épuisement des ressources naturelles.
Vance Packard imagine une ville du futur caractérisée par l’abondance : Cornucopiacity, où tout serait éphémère, où l’on jetterait a foison les produits encore utilisables, mais où cela ne poserait pas de problème car il y aurait encore énormément de quoi se servir. Des nouvelles valeurs seraient en lien avec cette société d’abondance :
- l’hédonisme
- la satisfaction de soi
- la passivité
- des comportements voraces, impulsifs, gaspilleurs.
Vance Packard développe 9 stratagèmes pour renforcer cette situation, avec humour, parmi lesquels on retrouve l’obsolescence programmée :
- fournir aux acheteurs des justifications plausibles et des arguments convaincants pour consommer davantage (le rôle de la pub)
- renforcer l’esprit de dilapidation (produit utilisable une fois)
- rechercher l’obsolescence fonctionnelle : on rend un produit obsolescent en en proposant un plus perfectionné (le cas Iphone)
- l’obsolescence de qualité (diminuer la qualité des produits)
- obsolescence de désidérabilité (effet de mode, insister sur la nouveauté)
- développer la confusion des prix
- développer la vente à crédit par des cartes de crédit distribuées par les banques
- persuader les américains qu’ils peuvent jouir d’une vie facile et enrichie « sans lever le petit doigt » par le système de prêt-à porter, prêt à emporter, prêt à servir.
- Saisir toute les occasions de fêtes pour faire acheter davantage.
Mais cette économie prospère a des effets sur la société :
- désagrégation de la famille
- jeunesse intéressée que par les loisirs
- l’égoïsme et le cynisme comme maitre mot des hommes d’affaire.
Quelques solutions :
- renforcer les ligues de défense des consommateurs
- instituer des chaines de télévisions sous l’autorité des pouvoirs publics
- faire preuve d’humilité et d’idéalisme
- se soucier du cas de notre prochain.