Le football, sport roi, est depuis toujours vecteur de passions, parfois bonnes, parfois mauvaises, voire les deux, comme lors de la mythique demi-finale de coupe du monde franco-allemande en 1982. Malgré toutes les analyses portées par divers spécialistes, chacun se fait sa propre opinion du football, et réagit de manière passionnelle ou non. « Aucun film au monde, aucune pièce ne saurait transmettre autant de courants contradictoires, autant d’émotions que la demi-finale perdue de Séville. » fut la réaction de Michel Platini à la suite de cet événement.
Le graphique suivant montre la popularité du football. Loin devant le rugby ou le basket (pourtant sport majeur aux Etats-Unis), le football apparaît comme le sport universel. Même Barack Obama semble moins attirer l’attention que le football.
Malgré tout, des problèmes apparaissent rapidement. Devant l’omniprésence de l’argent dans le football, victoires et défaites n’apparaissent plus toujours comme la conséquence de choix sportifs, mais parfois plus comme le fruit de phénomènes financiers divers que sont les transferts, les salaires ou les commissions d’agents…
Alors que les Ronaldo, Messi, Zidane et autres superstar sont source d’inspiration pour de nombreux jeunes, une proposition naît alors : doit-on réguler le football ?
Dans la presse généraliste, de nombreux sujets semblent mélangés. La valeur sportive des joueurs et des clubs correspond-elle à leurs valeurs financières ? L’arrivée de tels joueurs va-t-elle réellement apporter une plus-value à cet ensemble d’individualités que forme une équipe ? Le système des transferts ne va-t-il pas accentuer les différences entre les clubs, voire remettre en cause l’équilibre compétitif des tournois ? N’est-il pas indécent de dépenser autant d’argent dans une période de crise économique ? Où se trouve la valeur morale du football ?
Ces valeurs se mélangent donc et se recoupent nous ramenant toujours à une seule et même question : ce sport aux allures de business doit-il être régulé ? Des institutions sont déjà en place et tentent d’instaurer une certaine équité entre les clubs, mais l’arrivée récente d’oligarques étrangers a modifié la donne, et toutes ces questions demeurent plus que jamais. Les institutions régulatrices tentent de s’adapter afin de garder le contrôle d’un football devenu un marché économique.
Notre sujet de controverse s’articule alors autour de cette question majeure, source de nombreux enjeux:
En quoi la régulation du football affecte-t-elle les valeurs de ce sport?
La naissance du football s’est caractérisée par la créations d’instances visant à imposer des règles. Différents processus ont été menés : la professionnalisation au développement de ce professionnalisme, jusqu’à l’Arrêt Bosman qui a été un nouveau départ pour le football, dont la dimension économique grandit constamment. L’arrivée récente de nouveaux investisseurs a renforcé selon certains, la nécessité de réguler ce sport pour se rapprocher de ses valeurs initiales.
Les inégalités du football à l’épreuve de la régulation