Depuis sa création à la fin du XIXe siècle, le football n’a cessé de se développer : par sa simplicité et le peu de moyens nécessaires pour jouer, il touche très vite le monde entier. C’est grâce à l’intérêt général que lui porte la population que le monde du football peut ainsi prospérer. Son rayonnement se fait dans deux directions : vers les centaines de millions de personnes qui pratiquent ce sport régulièrement et, à travers le football professionnel de haut niveau, vers l’ensemble de la population qui s’y intéresse. C’est donc un public immense qu’il doit gérer, satisfaire et faire rêver. De cette manière, la relation entre le public et le monde du football est le résultat de rapports parfois complexes avec les clubs, les joueurs, les médias et les fédérations.
Alors, la société joue un rôle primordial dans la régulation du football puisque tous les acteurs concernés en dépendent directement. Plus généralement, en se rendant dans les stades et en achetant les produits dérivés, les supporters d’un club sont une de leur plus grande source de revenus, et, en tant qu’animateurs des stades, ils sont les garants de l’identité des clubs.
La régulation du football de ces 20 dernières années, a apporté des changements considérables et est à l’origine d’un conflit avec le public. D’un côté, les acteurs du monde du football tendent à le modeler selon leurs intérêts : les clubs veulent façonner leur image comme les médias veulent vendre. De l’autre, les supporters ont des attentes qui ne vont pas forcément dans le même sens et ont parfois l’influence nécessaire pour se faire entendre. Cette opposition se retrouve dans l’ambivalence d’un football dont le côté économique ressort de plus en plus : pour qu’il puisse subsister, il est nécessaire que les acteurs fassent du profit tout en satisfaisant le public.