Voici une petite liste de mots clés et leurs définitions, qui vous permettrons de comprendre les concepts manipulés dans tout le site.


Clou d’or (ou Point Stratotypique Mondial ou  Golden Spike) : Limite entre deux étapes géologiques, ne laissant pas la possibilité de vide ou de chevauchement entre eux. Ils sont établis par la Commission Internationale de Stratigraphie (ICS).


Earth System Science : discipline scientifique qui intègre des considérations académiques diverses. Elle a pour but de construire une conception de la Terre comme un système complexe formé de l’atmosphère, de l’hydrosphère, de la lithosphère et de la biosphère. Cette vision englobe notamment “l’hypothèse Gaïa”, introduite par l’écologue James Lovelock.


Échelle des temps géologiques : système de classement chronologique permettant d’organiser les événements à l’échelle de l’histoire de la Terre. Un temps géologique peut être qualifié de (par rang décroissant) : éon, ère, période, époque. Ainsi, de nombreux scientifiques souhaitent faire de l’Anthropocène une époque, mettant fin à l’Holocène.


Gaïa : nom désignant la planète Terre dans la théorie de l’Earth System Science : la Terre-Mère est un système intégré qui s’autorégule via la collaboration entre les êtres vivants et les choses inertes. Pour certains philosophes comme Bruno Latour, le concept de Gaïa s’arrête ici. En revanche, si Lovelock n’avait à priori pas l’intention de diviniser Gaïa, il lui arrive avec ses soutiens de la personnifier en allant jusqu’à faire de Gaïa un être, un organisme, parfois même doté de sentiments.


Géo-ingénierie : manipulation intentionnelle du climat dans le but de contrecarrer les effets indésirables du changement climatique. Les deux principaux axes de recherche sont la capture du CO2 dans l’atmosphère et la gestion du rayonnement climatique (détourner le rayonnement solaire de la Terre pour en diminuer la température).


Naturalisme (anthropologie) :

Le naturalisme est une des quatre ontologies, avec l’animisme, le totémisme et l’analogisme, définies par Philippe Descola dans le livre Par-delà nature et culture. L’auteur essaye de distinguer différentes visions de la Nature par l’Homme suivant la culture de la société dans laquelle il vit.

Une société naturaliste sépare explicitement nature et culture. La nature serait ce qui ne relève pas de la culture, ce qui ne relève pas des traits distinctifs de l’espèce humaine, et des savoirs et savoir-faire humains. La culture différencie, elle, l’humain du non humain, mais également les sociétés humaines entre elles. Il y a donc une frontière nette entre nature et culture dans une société naturaliste.