Parmi les nombreux points sujet à débat concernant l’Anthropocène, la date de son commencement fait partie de ceux qui divisent le plus les différents acteurs de la controverse. La recherche d’un “Clou d’or” (ou “Golden Spike” en anglais) qui définirait les limites de l’Anthropocène permettrait de fixer un cadre sur lequel travailler. Aujourd’hui encore, cette question reste ouverte, bien que les propositions de réponses soient nombreuses.


Bilan des différentes opinions sur le début de l’Anthropocène


Néanmoins, quelque soit la date retenue, la question n’a pas de raison d’exister pour ceux qui refusent d’accepter l’Anthropocène comme ère géologique. Patrick de Wever ajoute ailleurs que le choix de la date montre qu’il y a un soucis de temporalité. En effet, en retenant la date la plus lointaine mentionnée ci-dessus, l’Anthropocène n’en serait qu’à une dizaine de millier d’années d’existence: une durée d’un ordre de grandeur bien inférieur aux autres ères géologiques. Quoiqu’il en soit, pour Agnès Sinaï de l’Institut Momentum, du fait de sa « relativité historique par rapport à la longue durée en raison de sa dépendance vis-à-vis des matières premières. L’Anthropocène ne sera qu’une période courte, qui va bientôt se décliner au futur antérieur. » (Sinai, 2015)

En conséquence, bien que l’Anthropocène soit majoritairement admis par l’ensemble de la population, des questions géologiques quant à sa définition restent sans réponse. N’est ce pas là le signe que le concept dépasse le milieu de la stratigraphie ?


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