Le 6 avril 2016, au Mexique, l’équipe américaine du professeur John Zhang met au monde pour la première fois un bébé issu des ADN de trois personnes différentes. L’objectif est d’éviter la transmission d’une maladie mitochondriale dont la mère est porteuse.
Ce procédé est toutefois très controversé à la fois sur le point médical et d’un point de vue bioéthique. Le remplacement mitochondrial implique en effet que l’enfant qui en a bénéficié portera dans ses cellules les mitochondries d’une donneuse, et donc la part du génome de celle-ci qui se trouve dans les mitochondries. Si cette part est estimée à moins de 0,1%, elle pourrait néanmoins affecter l’identité de l’enfant et interroger sur la notion de parenté génétique. De plus, l’efficacité à long terme de la technique reste encore méconnue. Certains craignent par ailleurs le détournement de ces procédés à des fins eugénistes ou afin de prolonger la fertilité des femmes.