Alternatives

Face à la difficulté technique du remplacement mitochondrial et donc de sa non fiabilité au niveau de la prévention de maladies mitochondriales, il est intéressant de s’interroger sur l’existence de méthodes alternatives pour prévenir le développement de maladies mitochondriales chez l’embryon.

Le diagnostic prénatal : il s’agit d’un examen non-obligatoire proposé aux femmes enceintes afin de détecter toute anomalie génétique chez l’enfant. Il permettrait alors à la femme enceinte de savoir si son enfant a la possibilité de développer une maladie mitochondriale, et de décider quoi faire en conséquence.

Le diagnostic préimplantatoire :  il s’agit à nouveau d’une technique de fécondation in vitro  qui consiste à choisir l’embryon qui présentera moins de 10% de mitochondries anormales, sans l’aide d’un remplacement de mitochondries. Cette technique possède donc les mêmes problèmes de non fiabilité quant à l’empêchement du développement de maladies mitochondriales chez l’enfant.

Le don d’ovocyte : il s’agit encore de la technique la plus sûre pour une femme porteuse de mitochondries anormales d’avoir un enfant sain.

 

Campagne pour le don d’ovocytes de l’Agence de la biomédecine

 

Stratégies thérapeutiques

Le remplacement mitochondrial est une méthode de prévention contre les maladies mitochondriales, et non une thérapie. Si des traitements contre leurs symptômes peuvent être proposées aux malades, il n’existe pas actuellement de thérapie contre l’hétéroplasmie mitochondriale. L’équipe de recherche «Trafic intracellulaire d’ARN et maladies mitochondriales » de l’UMR, dirigée par  Nina Entelis, travaille justement sur des méthodes thérapeutiques consistant à envoyer des molécules dans les cellules du patient afin de remplacer les molécules mutées ou inhiber leur réplication [Lire l’entretien…].