Raisonnement circulaire
Ce raisonnement est un biais qui se nourrit des diagnostics de SBS sans aveux des parents ou de l’adulte présent. Selon les recommandations de la HAS, basées sur des études scientifiques, si un enfant présente la triade et qu’il n’y a pas d’autre explication plausible et évidente des symptômes, il est systématiquement conclu que l’enfant a été secoué, que les parents aient formulé des aveux ou non.
Le cas et les symptômes présentés sont donc classifiés comme un cas de SBS, . Les scientifiques utilisent ensuite ces statistiques pour leurs études, qui elles-mêmes influencent la procédure judiciaire. La boucle est bouclée.
Une présomption de culpabilité ?
Ce raisonnement circulaire met en lumière ce que certains[1] ont appelé « présomption de culpabilité ». Maître Grégoire Etrillard, avocat de parents accusés affirme clairement que « les explications alternatives, comme des maladies rares, sont trop rapidement écartées. Il y aurait en la matière une présomption de culpabilité ».