Depuis 1996 et l’apparition des trithérapies, on pourrait penser que la recherche de nouvelles molécules s’est ralentie (voir interview du Professeur Schmidt). Pourtant, de nombreux efforts sont fournis au quotidien pour lutter contre les effets secondaires. Les essais « souples » issus de la modernité thérapeutique, et l’approche au cas par cas de la tradition clinique se sont progressivement rapprochés pour devenir pratiquement indiscernables aujourd’hui, et ce particulièrement dans le contexte du SIDA. Les multi-thérapies ayant fait leurs preuves et permettant une vie plus longue et relativement plus confortable aux patients, elles sont le traitement universel prescrit de façon quasi-systématique – après une phase d’observation et d’accompagnement du patient.
Il faut savoir que la recherche thérapeutique n’a pas pour but d’éradiquer le virus une fois qu’il est présent dans l’organisme. Les recherches en cours ont deux objectifs : diminuer aux maximum les effets secondaires, voire les anéantir complètement ; et améliorer la lutte contre le virus dans l’organisme du patient. À l’heure actuelle, les multi-thérapies sont la référence, et fournissent par la même un bon point de comparaison.
Tester de nouveaux moyens de lutte en mono-thérapie s’avère maintenant tout à fait illégal, car non éthique. Cela signifie en effet prescrire à un patient une molécule dont l’efficacité n’a pas encore été prouvée, alors que l’on pourrait dans le même temps ralentir voire arrêter la progression du virus au moyen d’une multi-thérapie.
Les premiers sont ceux concernant des personnes n’ayant jamais pris de traitement. Elles sont assez peu immunodéprimées, et le virus n’a pas de résistance accrue.
Les essais sont alors une étude comparative entre deux sous-groupes :Les seconds traitements s’appliquent à des personnes possédant un virus résistant, et ayant déjà été soumises à un certain nombre d’autres traitements. Là encore, deux sous-groupes sont formés pour pouvoir mener à bien les essais :
L’efficacité du nouveau médicament est ainsi isolée par rapport aux autres molécules.