Leur rôle est primordial dans la recherche contre le Sida. En effet, ils sont les premiers à avoir effectué des recherches pour trouver un médicament avant même que ne soient fondées les institutions publiques telles l’ANRS. Ils sont donc à l’origine de certaines crises ainsi que des découvertes comme l’AZT. Ce rôle à double tranchant est difficile à gérer.
Un laboratoire doit faire des profits pour motiver la recherche mais dans le même temps doit se plier à des conditions éthiques :
Ces faits illustrent l’incursion du capitalisme dans le domaine de la recherche sur le Sida. Des principes économiques incitent donc les firmes à s’impliquer plus dans tel ou tel domaine, à prolonger les procédures d’essais quand un médicament rencontre une forte demande de commercialisation afin d’en gérer le prix.
À l’opposé, des contraintes politiques pèsent également sur les laboratoires notamment depuis la création des institutions publiques depuis 1985. Enfin, des contraintes des associations de malades jouent un rôle dans les débats et l’image véhiculée par les laboratoires auprès du grand public.
Ainsi, les laboratoires, bien qu’indispensables pour faire avancer la recherche dans le domaine du Sida sont souvent l’objet de nombreuses critiques. Une conséquence non négligeable de ces faits a été le retrait progressif des laboratoires dans la recherche de nouveaux traitements au profit des institutions de recherche comme l’ANRS.
Une autre conséquence plus sujette à la polémique est la délocalisation des essais dans des zones du monde où les législations protégeant le malade soumis à des essais thérapeutiques sont moins drastiques, voire inexistantes. Pfizer, par exemple, s’est beaucoup compromis dans ces affaires de délocalisation.
Ceci peut donner lieu à certaines dérives (affaire Zagury).