Notion de risque

Les OGM confèrent aux plantes des résistances aux agents pathogènes ou une tolérance à des herbicides spécifiques. Certes, les OGM ne tuent pas comme des mouches mais l’incertitude plane donc toujours quant à leurs effets potentiels sur la santé humaine.

Dégradation au cours de la digestion

Image Maïs digestion

La digestion fait intervenir des processus mécaniques (mastication et brassage dans l’estomac) et chimiques (dégradation en composés simples par les enzymes digestives). Il est donc peu probable que la molécule reste active dans l’organisme après la digestion.

Néanmoins, il n’est pas impossible que la dégradation des molécules puisse modifier leur toxicité, soit en produisant de nouvelles substances toxiques, soit en augmentant la production de substances toxiques préexistantes dans la plante.

De plus, beaucoup de gènes de résistance aux insectes agissent par perturbation des fonctions digestives du parasite : des inhibiteurs enzymatiques résistent à l’hydrolyse pendant la digestion. Ne pourrait-on pas penser que de tels gènes seraient capables de produire des effets similaires chez les mammifères et donc chez l’Homme ?

En outre, les études menées ne prennent pas en compte le cas des personnes dont les capacités digestives sont réduites comme les enfants ou les personnes âgées, qui sont plus sensibles aux intoxications.

De telles études sont extrêmement difficiles à conduire car la modification au cours de la digestion de telle ou telle protéine dépend de l’hôte qui l’ingère, ce qui peut modifier sa toxicité.

Risque d’allergie

On considère actuellement que 1 à 2% des adultes et 6 à 8 % des enfants sont sujets à des allergies alimentaires.

Il est impossible de prévoir combien d’individus seraient allergiques à de nouvelles molécules.

Une étude australienne sur le long-terme, publiée dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry et portant sur des petits pois GM montre que ces derniers causent des réactions allergiques chez les souris.

Christophe Noisette, rédacteur en chef d’Inf’OGM réclame que des études d’allergologie plus poussées soient menées sur les OGM mis sur le marché.

Effet potentiel de l’utilisation d’ADN viral végétal

Deux types de séquences d’ADN viral végétal sont utilisés pour insérer des gènes dans les plantes de l’GM. Un promoteur qui amorce l’expression du gène inséré et une séquence qui code pour la création de l’enveloppe externe protéique des virus et qui une fois exprimée donne des protéines qui gênent les autres virus infectant la plante.

Ces séquences d’ADN viral pourraient potentiellement produire de nouveaux virus par recombinaison avec les séquences d’ADN transposables existant dans le génome humain.

Cela reste cependant extrêmement improbable car il existe des barrières entre le monde végétal et le monde animal.

Continuer sur la recherche.

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