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Du 14 au 17 mars, les niveaux de pollution en Ile-de-France ont largement dépassé les seuils préconisés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’action conjointe d’un anticyclone et d’un épisode de pollution atmosphérique ont causé une augmentation brutale de la concentration en gaz polluants et en particules fines dans l’atmosphère. La dégradation de la qualité de l’air a été sensible pour les habitants de l’Ile-de-France : l’air était grisâtre, et de nombreux Parisiens ont eu la gorge, le nez et les yeux irrités. D’après le professeur Annesi-Maesano, le nombre de crises d’asthme a augmenté considérablement durant ce pic de pollution, et c’est le symptôme d’une diminution générale de la qualité de l’air en France.
En réaction à cette situation de crise, l’alerte ayant été déclenchée par Airparif, la région Ile-de-France a pris plusieurs mesures. La RATP a instauré la gratuité des transports publics du 14 au 17 mars. Les locations de courte durée des Vélib’, et la première heure d’utilisation des Autolib’ étaient également gratuites. La région a instauré la circulation alternée pour la journée du 17 mars.
La réglementation de la circulation alternée a donné lieu, d’après la préfecture de police de Paris, à 4000 contraventions. Si d’après Airparif, cette mesure a engendré une amélioration de la qualité de l’air, d’après PSA, cette mesure est arrivée trop tard, car le pic de pollution était déjà passé.
La circulation alternée, ainsi que la gratuité des transports publics sont des mesures qui étaient destinées à régler le problème ponctuel du pic de pollution du 14 mars. Plusieurs associations, comme les Amis de la Terre, déplorent ainsi l’absence de mesures préventives. Suite au pic de pollution, et pour protester contre l’absence de mesures préventives, deux associations environnementales, Ecologie sans frontière (ESF), membre du Rassemblement pour la planète, et Respire, ont porté plainte contre X pour mise en danger d’autrui. En conséquence, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.
Cet épisode de forte pollution arrive à un moment où l’utilisation du diesel est de plus en plus critiquée. Les mesures prises par le gouvernement, ainsi que les solutions proposées par les constructeurs automobiles sont au cœur de la controverse.