Fonction: historien des sciences
Attaches: chargé de recherche au CNRS, membre du centre Alexandre-Koyré de recherche en histoire des sciences et techniques, Responsable de la mention « Histoire des sciences technologies sociétés » du master en sciences sociales de l’EHESS.
« L’Anthropocène c’est – pour des siècles peut-être – notre époque, notre condition, notre problème. C’est le signe de notre puissance « géologique », mais aussi de notre impuissance politique. »
(Bonneuil, 2014)
L’Anthropocène est donc sans aucun doute pour C. Bonneuil, une ère géologique et la preuve que l’Homme peut agir de manière irréversible sur la Terre.
C’est également une époque nouvelle et inconnue, que l’Homme n’est peut-être pas prêt à assumer. C’est pour cela qu’il faut selon lui, multiplier les scénarii possibles, afin de se préparer au mieux à ce qui nous attend et d’effectuer, si cela est encore possible, des changements politiques et économiques, collectifs et individuels, qui enrayeront un destin éventuellement catastrophique.
Dans son article Anthropocène et ses lectures politiques, C.Bonneuil présente différents récits envisagés à ce jour. Parmi ces diverses visions, l’historien explique brièvement celles des technophiles et des décroissants. Bien qu’il ne prenne pas explicitement position sur la question, il préconise une grande vigilance sur la consommation de nos ressources, largement accrue par le système capitaliste des dernières décennies. Enfin, et surtout, il recommande de continuer à alimenter les discussions autour de l’Anthropocène, de multiplier les hypothèses d’avenir afin de pouvoir se préparer au monde qui sera le nôtre pour les prochaines décennies.