Fonction / Titre : Historien des sciences, des techniques et de l’environnement
Attaches : Chargé de recherche au centre Alexandre-Koyré (EHESS) CNRS / maître de conférence à Imperial College, Londres (Center for the History of Science, Technology and Medicine)
Il publie l’Evénement Anthropocène, avec Christophe Bonneuil en 2013.
Pour Fressoz « La force du concept d’Anthropocène n’est ni scientifique ni heuristique : elle est avant tout symbolique. » (Fressoz, Le prix de l’onction géologique). En effet, l’idée principale est d’ouvrir une nouvelle époque « taillée à la mesure de l’homme » (Fressoz, Le prix de l’onction géologique). La Terre subit des changements sans précédents depuis près de 300 millions d’années. La stratigraphie est un acteur primordial de la controverse, car il ne suffit pas d’accumuler des manifestations de l’action de l’Homme sur la nature. Il faut des preuves intangibles, incrustées dans la roche.
« Le problème pour l’Anthropocène, est que ce qu’il gagne en gravité, il le perd en précision historique. En souhaitant à tout prix donner à la crise environnementale l’onction de la géologie, on risque d’officialiser une vision dépolitisé de cette crise »
(Fressoz, Le prix de l’onction géologique)
Or justement, il faut que les Hommes, par l’intercession de leurs dirigeants, prennent conscience de la situation actuelle ! « D’un point de vue climatique et historique, l’Anthropocène aurait aussi bien pu s’appeler « anglocène » ou mieux, « capitalocène ».
Fressoz date le début de l’Anthropocène aux années 1830, en plein cœur de la Révolution Industrielle. Fressoz critique la position du Groupe de Travail sur l’Anthropocène, pour lui, faire débuter l’Anthropocène au moment des premiers essais nucléaires, serait en décalage avec les enjeux actuels du changement climatique (Fressoz, Le prix de l’onction géologique).