Fonction / Titre : Il est un météorologue et chimiste d’origine néerlandaise et spécialiste de l’atmosphère
Attaches : Il dirige le département de chimie atmosphérique de l’Institut Max-Planck de chimie à Mayence et a travaillé pour la commission d’enquête sur le climat du Bundestag.
Il est colauréat du Nobel de Chimie en 1995 pour ses travaux sur la tendance des oxydes d’azote à décomposer l’ozone.
Il est le premier à introduire le terme « Anthropocène » en 2000 pour désigner une nouvelle période géologique qui serait en train d’arriver.
Il faut refuser tout fatalisme. Le constat du désastre que l’on peut faire via l’Anthropocène recèle en même temps les voies de son dépassement : la technique et la science sont responsables, la technique et les sciences répareront leurs erreurs, il ne faut pas se voiler hypocritement la face mais accepter notre action passée et infléchir son cours sans limiter l’utilisation de sciences et techniques. Vision active et optimiste de l’écologie. Il propose un plan B, qui ne doit pas empêcher la lutte écologique, mais qui pourrait s’appliquer si la situation est vraiment plus terrible que prévue (ce qui risque d’être le cas), larguer un million de tonnes de soufre ou de sulfure d’hydrogène dans l’atmosphère pour lutter contre le réchauffement. Ce n’est pas une excuse pour arrêter de servir l’écologie, mais pour autant, il ne faut pas avoir peur et pour lui « la manipulation du climat ne doit pas être un sujet tabou ». (Legros et al., 2015)
Paul Crutzen propose 1784 comme date d’entrée dans l’Anthropocène (date du dépôt de brevet de la machine à vapeur). Mais il soutient avec Will Steffen que le processus connaît une « Grande Accélération » depuis 1945 avec l’augmentation de la concentration CO2 dans l’atmosphère. Un stade critique est alors atteint car « 60 % des services fournis par les écosystèmes terrestres sont déjà dégradés ». (Crutzen, Steffen, The Anthropocene: Are Humans Now Overwhelming the Great Forces of Nature?)