Fonction / Titre : Il est un chimiste d’origine américaine
Attaches : Il a été conseillé au département Australien de Changement Climatique et de l’Efficacité Energétique. Il a été membre de l’Agence Australienne de Météorologie et du Centre National des Recherches Atmosphériques du Colorado. Enfin il a été membre exécutif du Programme International pour la Géosphère et la Biosphère.
Will Steffen est un fervent défenseur de la théorie du « Earth System and Science » pour saisir les phénomènes globaux dans lesquels s’inscrit l’Anthropocène.
Sa vision du monde est la suivante : la Terre, est considérée comme un être vivant (Gaia hypothesis), et dès lors, quand on parle de la planète en tant que système complexe, on utilise le terme « state » ou état et non ère géologique. En effet, si la terre est comme un être vivant, elle passe par des hauts et des bas très distincts des périodes géologiques. Les états de la Terre dépendent de facteurs extérieurs comme l’intensité des radiations du soleil ou l’impact de météorites, mais également de facteurs internes comme la dynamique terrestre, les mouvements de matière dans le noyau, la tectonique… La Terre est globalement à l’équilibre énergétique mais elle subit de petites perturbations comme les éruptions volcaniques…
Will Steffen a une approche de l’Anthropocène très originale et en accord avec la théorie Earth System and Science : la Terre possèdes des états plus ou moins stables. Elle est comme dans un potentiel et l’activité humaine est en train de la faire changer progressivement d’état. Grâce aux tangentes du potentiel actuel, il essaie de prévoir les états futurs de la Terre.
Pour W.Steffen, le début de l’Anthropocène correspondrait à la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour plusieurs raisons :
- Avec l’inertie de la planète, les effets de la Révolution Industrielle commence vraiment à se faire ressentir sur la nature.
- Le taux de renouvellement des espèces change de manière significative (théorie de Lyell).
- Localement, dans certaines régions, on commence à observer un déséquilibre entre les sources de production du CO2 et les entités capables de l’absorber.
De 1950 aux années 2000, Will Steffen décrit une « grande accélération » du processus de sortie de l’Holocène et un ancrage de plus en plus profond dans l’Anthropocène. Toutefois, depuis 2010, il est l’un des premiers à montrer des signes de ralentissement depuis 2000. La croissance démographique mondiale est en train de passer par un point d’inflexion, et commence à faiblir par rapport aux décennies précédentes. Enfin le bannissement des composés chlorés ralentit la croissance du « trou » dans la couche d’ozone.