Fonction/titre : Paléoclimatologue américain (doctorat en géologie marine)
Attaches : Ancien professeur et directeur du département des sciences de l’environnement de l’université de Virginie, il est aujourd’hui membre de la Geological Society of America, de l’American Geophysical Union ainsi que du comité de conseil éditorial de la revue Quaternary Scienc Reviews.
Il accepte l’idée que nous vivons dans une nouvelle époque géologique où l’homme possède une forte capacité d’altération de son environnement, avec des modifications à la fois visibles (constructions, conversion de forêts et prairies en zones d’agriculture…) et d’autres moins visibles (augmentation d’ozone, de dioxyde de carbone et de méthane dans l’atmosphère, acidification des océans…) (Ruddiman, Ellis, Kaplan, & Fuller, 2015).
Il est l’auteur de la célèbre “Hypothèse Ruddiman”, qui affirme que le réchauffement climatique d’origine humaine a commencé il y a 8 000 ans avec les débuts de l’agriculture. Il explique que, comme les développements de l’agriculture sont très inégaux selon les différentes régions, il n’y a pas vraiment eu de Clou d’Or caractéristique du début de l’Anthropocène. Pour lui, sélectionner comme date de début de cette période une date postérieure aux débuts de l’agriculture n’aurait pas de sens car cela mettrait de côté l’augmentation de la concentration en CO2 et en méthane liée à cette période.
“la déforestation et l’altération des terres constituent de loin les plus grandes transformations spatiales de la surface de la Terre dans l’histoire de l’humanité”
(Ruddiman, Ellis, Kaplan, & Fuller, 2015).