La représentation du robot prend ses racines dans des œuvres de science-fiction et les échos véhiculés par les média des avancées scientifiques en matière notamment d’Intelligence Artificielle, qui se mêlent parfois allègrement dans l’imaginaire collectif.
« […] le robot est aujourd’hui un objet de mythe et de fantasme dans l’esprit de beaucoup de gens. Il créé autant de fascination que de peur, souvent celle de la destruction. Or Terminator et Frankenstein restent de la science-fiction »
   En témoignent les références à cet imaginaire dans les premiers alinéas de la 
   De même, en introduction de sa conférence à l’université de Genève sur la taxe robot [2], 
											1 – Robot Visions – recueil de nouvelles et d’essais écrits entre 1940 et 1990 par Isaac Asimov
2 – I, Robot – film américain inspiré du roma du même nom (par I. Asimov), réalisé par Alex Proyas (2004)
3 – Metropolis – film allemand réalisé par Fritz Lang (1927), d’après le roman de Théa von Harbou (1925)
4- Real Humans – série télévisée suédoise créée par Lars Lündstrom (2012)
5 – Ex-Machina – film américain réalisé par Alex Garland (2014 – scénario original)
   
« Les rédacteurs de cette résolution [celle du Parlement Européen [1]] ont une vision trop futuriste et décalée de la robotique, plus proche de la science-fiction que de la réalité. Ils attribuent aux robots des formes d’intelligence artificielle forte, comme dans I Robot par exemple, alors qu’en réalité ces machines n’existent pas encore. Pour créer des robots humanoïdes, capables seulement de marcher ou d’attraper des balles (par exemple au Japon), il a fallu des années et des millions de dollars d’investissement. [À propos de la résolution] : Les choses qu’elle dit sont justifiées par les choses qu’elle ne dit pas. »
Elle-même collabore avec des techniciens, des professionnels, et considère que l’état actuel de la robotique est loin d’être celui de robots aussi autonomes et perfectionnés. Elle les encourage à communiquer auprès du grand public de manière transparente, car l’état de l’art n’est pas aujourd’hui perçu en adéquation avec la réalité. Elle nous donne l’exemple des « fantasmes sur l’évolution des robots par exemple sur la possibilité de robots sexuels, qui pourtant n’existent pas aujourd’hui ».
											   Confronté à cet argument du sensationnalisme, 
   Maintenant que vous avez un meilleur aperçu des multiples images associées au robot dans l’imaginaire et dans l’industrie, vous vous demandez peut-être comment sont posés, juridiquement et techniquement, les termes du débat (« Robot : késaco? »). Vous pouvez aussi choisir d’approfondir la question des modalités d’une éventuelle taxe s’appliquant aux robots, une fois ceux-ci bien caractérisés.
Sources :
[1] Résolution du Parlement européen du 16 février 2017 contenant des recommandations à la Commission concernant des règles de droit civil sur la robotique (2015/2103(INL)), P8_TA(2017)0051 § (2017).
[2] Université de Genève. Taxer les robots? Conférence de X. Oberson, 2017.




Économiste français libéral, directeur du cabinet de conseil Asterès et co-fondateur du groupe de réflexion du Cercle de Belèm. Il prend régulièrement position dans les médias grands publics français, notamment au sujet des peurs pour l’emploi suscitées par les avancées technologiques. Son dernier ouvrage publié (paru en 2017) s’intitule Le travail est l’avenir de l’homme.
Économiste français, directeur général de Paris Région Entreprises. Investi dans le débat public, il siège au conseil scientifique de la Fondapol et donne cours à Sciences Po sur la robotique et le numérique. Il a publié notamment Relancer notre industrie par les robots (Du Quesne, 2012)  et a contribué au Manifeste pour l’investissement productif (Symop, 2016).
Économiste américain, lauréat du prix de la Banque de Suède en sciences économiques (dit « prix Nobel d’économie ») en 2013. Il appuie les propos de Bill Gates dans The Guardian, par un article abondamment cité par des journalistes d’autres médias (notamment américains et français). À noter que Robert Shiller a 116K followers sur Twitter et que cet article a été retweeté 169 fois à ce jour. Il écarte l’idée du revenu universel, non par principe mais par le fait qu’elle ne trouverait aucun soutien dans l’opinion publique américaine. Comme Bill Gates, il évoque un reversement de la taxe en faveur des travailleurs déclassés et se réfère plus précisément aux concepts de « wage insurance » (assurance de salaire) et de « livelihood insurance » (assurance des moyens de subsistance), pensions temporaires qui seraient versées aux travailleurs victimes de l’automatisation.
PDG de Microsoft. Il a donné une 
Candidat aux primaires du Parti socialiste français puis aux élections présidentielles de 2017. Son 
Maître de conférence en droit privé, HDR (Université d’Artois) spécialisée dans les domaines du droit de la robotique et de la technologie. Auteure du Traité de droit et d’éthique de la robotique civile (janvier 2017) et initiatrice d’une pétition en réaction à la proposition de la commission européenne Règles de droit civil sur la robotique, concernant la personnalité juridique des robots (Open Letter to the European Commission : Artificial Intelligence and Robotics). Elle est également fondatrice de Robotics Legal Consulting, un Cabinet de conseil en droit et en éthique de la robotique, notamment partenaire du Symop.
Professeur de droit fiscal suisse et international à l’Université de Genève et avocat. Il a récemment travaillé et s’est publiquement exprimé au sujet de la mise en œuvre juridique et fiscale et des enjeux d’une taxation des robots. Cité par un article du Monde en février 2017 , il a également donné une