Afrique du Sud



L’Afrique du Sud, située en Afrique sub-tropicale, pays en voie de développement à la population grandissante, voit le manque d’eau comme un obstacle majeur. C’est pourquoi la modification du temps, et l’ensemencement des nuages en particulier, a depuis longtemps intéressé les chercheurs de ce pays.

Les premières expériences commencèrent en 1922 par l’ensemencement des nuages par un avion disséminant du sel au-dessus du Karoo. Les recherches continuèrent et en été 1947, le CSIR, en partenariat avec la South African Air Force et le Bureau du Temps, tenta d’ensemencer la région du Highveld pour augmenter les précipitations. Ces expériences et l’absence de résultats satisfaisants mirent en lumière le manque criant de connaissances sur les nuages.
Le premier Décembre 1971, les projets Bethlehem Weather Modification Experiment (plus tard appelé BPRP) et Nelspruit (du nom de la zone ensemencée) débutèrent. Ils se concentrèrent sur le choix du produit chimique destiné à ensemencer (sel, iodure d’argent et neige carbonique), dans l’optique de dissiper le brouillard pour le projet Nelspruit, pour l’augmentation des précipitations et pour la dissipation du brouillard pour BPRP. De nombreux essais randomisés eurent lieu dans les années 1980, mais l’inefficience des procédés sur les orages et les tempêtes montrèrent une fois encore que des recherches étaient nécessaires. Le seul résultat satisfaisant fut que l’usage de la neige carbonique provoque les réactions atmosphériques les plus rapides. Dans le même temps, l’Afrique du Sud s’équipa d’avions, de nombreux radars et autre matériel de pointe pour faire face à la demande des chercheurs.
Les deux projets fusionnèrent en 1990 et formèrent avec le Centre des Statistiques Appliquées de l’Université d’Afrique du Sud le National Precipitation Research Programme (NPRP). Des progrès significatifs furent atteints, tels l’adaptation des techniques d’ensemencement à la prévention des inondations, à l’optimisation des ressources en eau et aux études sur la pollution atmosphérique. Lors du congrès national sur les technologies de modification du temps qui eurent lieu à Pretoria en Avril 1997, le ministère des Eaux et Forêts décida de ne plus financer le projet, arguant des besoins plus importants dans d’autres domaines de recherche. De plus, le leader de NPRP tomba malade et mourut le 15 Août 1997. Un nouveau projet vit le jour pour remplacer le NPRP : le South African Rainfall Enhancement Programme (SAREP). Son principal objectif fut d’accroître les connaissances sur les tempêtes et de rendre plus efficace le processus d’ensemencement. Les ministères liés à l’eau et à l’agriculture demandèrent alors des études de rentabilité d’installation et d’utilisation de l’ensemencement. Le facteur économique arriva donc sur la scène.

Le travail des chercheurs s’oriente donc désormais sur l’optimisation, financière notamment, des procédés d’ensemencement et sur le développement de techniques permettant d’élargir les zones touchées.