Chine
La Chine se veut première puissance mondiale pour ce qui est du déclenchement des pluies artificielles.
Avec un total de 2 840 vols entre 2001 et 2005, la Chine joue actuellement sur deux plans : l’augmentation des précipitations pour combattre la sécheresse et éteindre les feux de forêts et la dispersion des nuages pour des événements importants, lors des Jeux Olympiques de Pékin de 2008 par exemple.
Les principales utilisations sont présentées ci-dessous :
Objectif :
Combattre la sécheresse
Zones concernées
Une grande partie du territoire chinois, dont les provinces de Shandong, du Hunan et de Guangdong
Acteurs :
-Qin Dake (responsable de l’agence météorologique nationale)
-Gouvernement
-La « pluie » artificielle aurait permis de remplir le fleuve Jaune pour les cinq prochaines années, selon des dignitaires chinois.
Eteindre les feux de forêt Tibet, Nord et Nord-Est de la Chine (en été 2006)
Zones concernées
-La province de Shandong a dédié 3 000 personnes à l’ensemencement et dispose de 7 000 canons et de 4 687 lance-roquettes spécialisés.
Acteurs :
-Gouvernement
Assurer un temps clément pendant les Jeux Olympiques
Zones concernées
Pékin et ses environs
Acteurs :
-Gouvernement
-Guo Hu (directeur du centre météorologique de Pékin)
-Au début du mois de Mai, des pluies artificielles ont été provoquées sur Pékin pour aider à nettoyer la ville à la suite d’une série de tempêtes de sable venues de Mongolie intérieure
-1 110 roquettes ont été utilisées pour disperser les nuages avant la cérémonie d’ouverture.
-L’ensemble du programme a coûté 8,8 millions de dollars.
Projets et évolutions de l’utilisation de l’ensemencement
Les projets de la Chine dans ce secteur sont d’étendre les utilisations de l’ensemencement pour abaisser la température des grandes villes, y disperser le brouillard, éviter la grêle et ses conséquences néfastes pour les récoltes, réduire le gel ainsi que la pollution de l’air. La Chine compte bien faire usage de l’ensemencement, si besoin est, lors de l’exposition universelle de 2010 qui se tiendra sur son territoire.
Un des enjeux souligné par la Chine est que l’ensemencement des nuages permet de baisser la température des grandes villes et donc de réduire la consommation d’énergie de celles-ci. Le gouvernement a également comparé la technique d’ensemencement à celle de détournement d’un fleuve au niveau de l’efficacité et du coût des deux opérations : il s’avère que l’ensemencement est moins cher (2 cents le m3 d’eau artificielle).
Problèmes rencontrés :
Certaines provinces chinoises sont cependant en conflit car elles s’accusent l’une l’autre de s’accaparer les ressources en eau en provoquant des pluies artificielles. Le gouvernement incite celles-ci à coopérer mais seules Beijing et la province d’Hebei ont passé un accord. La question de la propriété des nuages se pose donc.