Dans le déroulement de cette controverse concernant l'EPR, quatre grandes catégories d'acteurs se sont laissées entrevoir (il convient néanmoins de noter que ces catégories, établies par similitude de nature, regroupent souvent des acteurs aux visées bien différentes) :
Tout d'abord, les acteurs "entrepreneuriaux", impliqués dans le développement et l'implantation des EPR, mais dont les intérêts sont parfois néanmoins divergents. Dans cette catégorie s'inscrivent notamment AREVA, EDF et GDF-Suez. On peut également y inclure nombre d'autres groupes industriels qui développent une partie de l'EPR tels qu'Alstom, Vinci ou encore Bouygues Construction.
Ensuite, les acteurs "administratifs", représentatifs de la volonté politique au niveau local ou national. Deux acteurs bien définis en font partie : l'Etat et les collectivités locales.
La troisième catégorie d'acteurs regroupe les différents collectifs et associations de citoyens, majoritairement en opposition avec le projet EPR mais dont les motivations et les actions peuvent varier.
Enfin, il convient de ne pas oublier le reste de la population, que l'on désignera sous le nom générique de grand public. En effet, puisque les décisions concernant l'industrie nucléaire affectent l'ensemble du territoire et des citoyens par le biais des impôts, des subventions ou encore des risques de sécurité encourus, celui-ci, bien qu'avouant ses lacunes techniques, ou même d'intérêt, est définitivement un acteur à part entière de la controverse, informé majoritairement au travers des médias.
La réalisation d'une cartographie d'ensemble nous a permis de mieux comprendre la manière dont chacun de ces acteurs occupe l'espace Internet, ainsi que les importances relatives accordées aux différents argumentaires sur le net. Globalement, il apparaît que ce nouveau média est bien mieux utilisé par les associations et les blogueurs que par les entreprises concernées ou les débats à caractère scientifique.