De grandes entreprises françaises sont impliquées dans cette controverse :
la branche électronucléaire est représentée tout d’abord par Areva, société anciennement Framatome dirigée par Mme Anne Lauvergeon, qui a élaboré l’EPR et est maître d’oeuvre sur le chantier de Flamanville 3. C’est également Areva qui a mené les projets français à l’étranger jusqu’à maintenant, tant en Finlande qu’en Chine (voir les différents projets ).
Pour promouvoir l'EPR, Areva se fonde notamment sur la sûreté accrue du réacteur(voir l'argumentaire d'Areva), sa gestion optimisée du combustible, et, bien sûr, sur l'expérience capitalisée depuis la création du groupe en 2001.
EDF en tant qu'opérateur historique et exploitant des centrales françaises de deuxième génération a également un poids très important. A Flamanville, l'entreprise est maître d'ouvrage et exploitera le futur EPR. Malgré des divergences dues à des questions de leadership dans la filière électronucléaire, ces deux acteurs ont une position relativement similaire dans la controverse concernant l'EPR : ce sont les grands promoteurs du projet et de l'ouverture de nouveaux chantiers EPR de par le monde.
Néanmoins, c'est peut-être précisément cette proximité d'objectifs qui exacerbe la rivalité des deux groupes, notamment dans un cadre de refonte éventuelle de la filière nucléaire selon les vœux de l'État(voir l'acteur Etat).
De nombreuses autres sociétés sont concernées par le sujet, comme par exemple GDF-Suez, dans la mesure où elles souhaitent également exploiter leurs propres usines atomiques (seul EDF en possède actuellement) et en ce sens se sentent directement concernées par la reprise du nucléaire civil et donc notamment le projet EPR.
Le groupe GDF-Suez, engagé dans le nucléaire depuis 45 ans, exploite l'intégralité des sept réacteurs nucléaires belges et se targue d'être l'un des rares groupes européens à posséder une expertise qui « couvre l’ensemble de la chaîne nucléaire : ingénierie et conception, construction, exploitation, maintenance ». En ce qui concerne précisément l'EPR, GDF-Suez a rejoint (tardivement) le consortium français débouté à Abu-Dhabi.14
Enfin, il ne faut pas oublier les constructeurs à proprement parler de l'EPR : Bouygues et Alstom (respectivement responsables des parts BTP et électro-ingénieurie sur le projet de Flamanville10.6) pour un montant initial total de plus de 650 millions d'euros.23