La position du gouvernement dans l’ensemble de la controverse trouve son origine et son fondement dans l’analyse des conséquences – prévues grâce aux simulations des experts – de la gestion actuelle du système de retraite. En effet, son but affiché est de lutter contre le déficit présent et surtout à venir du système de retraite dans l’optique de léguer à la génération suivante un système équilibré et stable. En ce sens, il apparaît que l’argumentaire du gouvernement est régi par l’éthique de responsabilité.
Le Parti Socialiste reconnaît également la nécessité d’une réforme du fait des déficits prévus en raison des évolutions démographiques et en particulier de l’allongement de la durée de vie. Il analyse également la situation actuelle en fonction de ses conséquences pour les générations futures et en ce sens sa position relève également d’une éthique de responsabilité.
C’est pour cette raison que les débats entre le gouvernement et le Parti Socialiste portent davantage sur les leviers auxquels il faut recourir pour lutter contre le déficit ainsi qu’à la prise en compte des cas particuliers, tels que la pénibilité ou les carrières longues.
Si le gouvernement et le Parti Socialiste sont d’accord pour réformer, néanmoins leurs positions divergent quant aux modalités de la réforme : voir la rubrique … mais pas de la même façon !