Ethique de conviction ou éthique de responsabilité ?

Lorsqu’il s’agit de faire un choix entre plusieurs politiques différentes, les acteurs de la controverse peuvent recourir à deux formes d’éthique pour guider leur décision (voir l’interview de Philippe Caïla).

D’une part, l’éthique de conviction correspond à l’affirmation de valeurs qui donnent un sens à une action indépendamment des conséquences de cette action. Selon la citation de Kant : « Fais ce que tu dois (ou veux), parce que tu le dois (ou le veux) ». D’autre part, l’éthique de responsabilité interroge les conséquences, les fins et les moyens pour choisir une action en fonction de ses répercussions.

Dans le cadre de la controverse, les acteurs obéissent à une part d’éthique de responsabilité, puisqu’ils conviennent qu’il ne faut pas léguer un système déséquilibré ou inique à la génération suivante. D’autre part, leurs décisions sont également orientées par un certain nombre de valeurs et relèvent donc aussi d’une éthique de conviction.

La position de chacun des acteurs dans le débat s’explique en partie par la valeur qu’ils attribuent à chacune de ces deux éthiques dans leurs choix (voir la notion de « curseur » dans l’interview de Philippe Caïla).

 

Enfin, il faut distinguer également justice sociale et justice intergénérationnelle : voir la rubrique Justice sociale ou justice intergénérationnelle ?

 

 

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