PNNS : Plan National Nutrition Santé
Ce plan a été officiellement lancé en 2001 par le Ministre de la Santé Bernard Kouchner. Le but affiché était de rééquilibrer les habitudes alimentaires françaises, source de pathologie comme l’obésité enfantine. Initialement prévu sur 5 ans, il a été reconduit par deux fois, en 2006 et 2011.
Le PNNS a pour but de « développer l’information et l’éducation » autour de l’alimentation. A travers des revues, des spots publicitaires ou des messages obligatoires sur les publicités alimentaires, le PNNS a utilisé de nombreuses expressions désormais bien connues, comme « 5 fruits et légumes par jour » ou encore « 3 produits laitiers par jour ».
L’impact a été profond. Avant 2001, on ne compte que quelques rares publications comportant les mots « trois produits laitiers », alors que l’apparition de cette expression est devenue plus soutenue à partir de 2002.
Les objectifs du PNNS sont fixés par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Ces objectifs sont uniquement nutritionnels. Il est ensuite élaboré à partir de consultations auprès de nombreux acteurs à travers des colloques. Parmi eux des professionnels de :
- la santé publique
- médical
- secteurs publiques et privés
- acteurs économique
- associations de consommateurs
- représentants de patients
Un comité d’élaboration PNNS rédige ensuite le PNNS, qui est approuvé par le Ministère du Travail de l’Emploi et de la Santé.
Ministère du Travail de l’Emploi et de la santé
C’est lui qui en 2001 a lancé le premier PNNS. Il est à l’origine de la relance des PNNS suivant.
INPES : Institut de Prévention et d’Education pour la Santé
Le rôle de l’Inpes est de communiquer les bons comportements alimentaires aux enfants, mais aussi aux professionnels de la santé. Il est doté depuis 2011 d’une charte assurant sa transparence et sensée éviter les conflits d’intérêts.
L’INPES organise des grandes études nationales afin d’obtenir des données sur le comportement alimentaire des Français. Un de ses outils est le Baromètre Nutrition Santé. En 2008, cet outil révèle ainsi que les Français ne consomment pas assez de produits laitiers par rapport aux recommandations et insiste sur l’importance de continuer la promotion des produits laitiers.
C’est à travers ces études que sont notamment établies les priorités et les évolutions des PNNS suivant.
En matière de communication et en ce qui concerne les produits laitiers, l’INPES gère le site du PNNS mangerbouger.fr.
HCSP : Haut Conseil de la Santé Publique
Anciennement Haut Comité de la Santé Publique, le HCSP a été créé en 2004. Il regroupe des experts de la santé. Il est consulté par les ministères qui le demandent. C’est lui qui définit aussi les objectifs de santé publics, donc aussi ceux du PNNS. Toutefois, leurs décisions ne sont pas explicitées sous la forme « 3 produits laitiers par jour » mais plutôt « réduire l’obésité », mais (pour le PNNS 2011) « Augmenter les apports en calcium des groupes à risque ».
Ces experts sont indépendants. En 2000, suite à la crise la vache folle le HCSP publie le rapport « Pour une politique nutritionnelle de santé publique en France » qui favorisera la création du PNNS en 2001.
Serge Hercberg, président du PNNS, fait notamment partie du HCSP, et a participé à la rédaction du rapport en 2000. Il y est mentionné l’importance de l’apport en calcium chez les personnes âgées et de l’allaitement.
CNA : Conseil National de l’Alimentation
Le CNA est « une instance consultative indépendante » [1]. Son avis peut être appelé par les ministères, mais aussi par des acteurs dans le secteur de l’alimentation. Contrairement au HCSP qui n’aborde que l’aspect « Santé Publique » d’un domaine, le CNA s’intéresse aux réalités économiques et sociétales d’une thématique.
Les membres du CNA sont des « acteurs de la chaîne alimentaire » [1], principalement des professionnels (dont des producteurs et industriels membre du CNIEL), et des consommateurs.
Le CNA n’a pas de pouvoir décisionnel concernant le PNNS. Il est consulté pour donner son avis sur la question, mais seulement du point de vue économique et communication. Ce n’est donc pas lui qui fournit les recommandations en apports journaliers.
produits-laitiers.com
Lancé en 2010, le site produits-laitiers.com est l’un des premiers résultats lorsque l’on tape « lait » dans un moteur de recherche, avec mangerbouger.fr. Ce site, rédigé par le Cniel, est à destination du grand public. Il présente à la fois les produits laitiers, leurs bienfaits et l’industrie laitière.
Le but affiché est d’informer le public sur l’importance qu’ont les produits laitiers dans la santé de chacun, mais aussi sur l’économie. L’accent est mis sur l’aspect humain de l’industrie laitière, à travers des portraits d’agriculteurs.
Une partie du site donne des informations santé. Ces recommandations s’appuient sur des études (citées) internationales, concernant les liens potentiels entre lait et cancers notamment. Il y est indiqué que dans le cadre des recommandations du PNNS (3 produits laitiers par jour) le lait n’est pas dangereux pour la santé.
maison-du-lait.com
Ce site est géré par le Cniel. Il est en lien direct avec deux autres sites, Les Produits laitiers et Cniel Info.
A travers ce site web, le Cniel donne des informations chiffrées sur l’industrie laitière. Le message véhiculé est positif concernant les produits laitiers, et décrit les institutions qui façonnent l’économie du lait en France.
L’information dispensée est aussi bien à destination du grand public que des professionnels.
A la page décrivant le Cniel, il est écrit : « La mission fondamentale du CNIEL est d’organiser l’économie laitière de façon cohérente pour favoriser le développement économique du secteur. » et de « Promouvoir collectivement le lait et les produits laitiers auprès des consommateurs pour contribuer au développement des ventes, anticiper les attaques contre le secteur et y répondre en s’appuyant sur une expertise scientifique incontestable. »
milkugood.com : Milk U Good
Ce site très récent (août 2014) est présenté sous la forme d’un blog. Comme l’indique ses menus contextuels (Plaisir Gourmand, Plaisir Partagé, etc…) l’idée véhiculée est celle du bonheur à travers la consommation de produits laitiers.
En effet, chaque article replace la consommation et la cuisine d’un produit laitier dans le cadre d’une activité plaisante, apéritif, piquenique, beauté, etc… Il s’agit de donner une image positive et ludique des produits laitiers.
Le CNIEL n’est jamais mentionné, à part dans les mentions légales. Dans ces dernières, le CNIEL stipule que « Le CNIEL et ses affiliés et partenaires ne garantissent en aucun cas l’exactitude, la valeur commerciale, la qualité ou la non contrefaçon d’une information publiée sur le site web. » Il ne s’agit donc pas d’un site d’information comme Les Produits Laitiers, mais un site visant une population jeune.
Milk U Good possède aussi une chaîne Youtube avec de nombreuses vidéos, podcasts et des clips. La chaîne possède plus de 16500 abonnés.