Le lait ne fait pas l’unanimité chez les consommateurs ni chez les médecins. Depuis quelques années à présents apparaissent des avis de plus en plus tranchés sur le lait et ses dérivés. Si certains sont très virulents, il apparaît dans l’ensemble une volonté d’éveiller les consciences par des dénonciations lourdes sur les produits laitiers.
Qui sont-ils ?
Ces dénonciateurs se réunissent autour d’une même cause, mais agissent pour des raisons différentes. On peut notamment mentionner :
- Les médecins et les pratiquants de médecines parallèles, qui se basent sur des arguments rationnels et dénoncent les dangers du lait. Ils profitent généralement de leur expérience personnelle.
- Les végétaliens, qui ne boivent pas de lait par éthique.
- Les sceptiques, qui ont simplement décidé de bannir le lait de leur alimentation suite à la remise en cause de ses bienfaits.
- Les protecteurs des animaux, qui dénoncent le mauvais traitement des vaches.
L’homme ne serait pas biologiquement adapté aux produits laitiers.
Selon Marie-France Montanera [1], notre corps humain a des caractéristiques qui se rapprochent plus d’un corps de végétarien que d’un corps d’omnivore ou de carnivore, qui est prévu pour assimiler les protéines animales et divers éléments contenus dans le lait. Celui-ci étant d’ailleurs très nutritif, la preuve en est que les veaux prennent 365 kg en un an grâce au lait de leur mère, il ne serait en aucun cas adaptée à une croissance humaine, et encore moins à un adulte qui ne grandit plus. Cet argument est d’ailleurs repris par quelques blogueurs comme Christian Recking [2], ou même dans le livre de Thierry Souccar [3]. Le professeur Joyeux affirme dans la préface que le lait serait trop riche en hormones favorisant la croissance du veau.
Un besoin en calcium apporté comme prétexte de la consommation de lait
Thierry Souccar [3] mentionne une étude qui aurait été étouffée, car elle n’aurait pas réussit à montrer de corrélation entre l’absorption de calcium et la bonne santé osseuse. L’argument d’autorité mentionné par les média qui dit que boire du lait apporte le calcium nécessaire pour avoir les os solides serait biaisé. Dans son livre, Mr Souccar explique que notre sur-consommation de calcium dégraderait notre faculté d’absorption et d’utilisation de ce calcium. De plus, ce calcium serait beaucoup moins bien absorbé dans les produits laitiers (à hauteur de 35 % d’après Mmme Montaréna [1]), par rapport au calcium présent dans les légumes. Il apparaitrait que les végétariens aurait besoin de besoin de moins grandes doses de calcium, justement parce-qu’ils l’assimileraient mieux. Pire, elle explique que le calcium du fromage n’est pas assimilé par l’homme. De plus, ce calcium serait assimilé de manière nocive selon Christian Recking [2] : « Le calcium des fromages et du lait est associé à une grande quantité d’acides gras saturés qui amènent beaucoup de calories, augmentant les risques de pathologies cardio-vasculaires et de certains cancers »
Une consommation de produit laitier qui favoriserait certaines maladies
Marie-France Montanéra [1] explique qu’il y a « des études qui des études qui ont prouvé le lien entre la consommation de lait de vache et le cancer de la prostate chez l’homme ». Ce qu’elle appelle les maladies de société comme le diabète, les maladies cardiovasculaires ou auto-immunes et les cancers seraient grandement favorisées par notre mauvaise alimentation, et en particulier par notre consommation de produits laitiers. Cet argument est repris par Mr Souccar [3], qui expose des études au sujet d’une hormone, l’IGF, présente dans le lait, qui prouvent que celle-ci favorisent le risques de cancers. Ils rejoignent aussi l’étude suédoise quand à l’ostéoporose qui serait favorisée par la consommation de produits laitiers, bien qu’ils ne fassent pas de différence entre les produits dérivés et le lait lui-même
Un élevage intensif dénoncé
Notre consommation de produits laitiers reste étroitement liée avec l’élevage des vaches laitières, qui vivent dans des conditions dénoncées par tous les détracteurs du lait, ainsi que par Peta [4], un organisme de protection des animaux. Selon eux, au-delà de la maltraitance des bêtes, celles-ci seraient nourries aux antibiotiques et produiraient un lait de mauvaise qualité : du pus y serait présent, du fait de la surproduction des bêtes qui auraient les pies irritées.
De plus, ces vaches font partie d’un parc bovin polluant qui rejette beaucoup de méthane, gaz hautement destructeur la couche d’ozone. De manière plus générale, l’industrie laitière est assez polluante, au même titre que toutes les autres industries agroalimentaires.
[3] SOUCCAR Thierry. Lait, Mensonge et Propagande, Thierry Souccar Editions, 17 avril 2008. Lien vers la page consacrée.
[4] Peta France. C’est trop lait, Peta France nos campagnes [site internet], mise en ligne en France, mise à jour plus ou moins régulière. Lien.
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