Richard Gardner est un psychiatre américain né le 28 avril 1931. Il est l’auteur de la théorie du syndrome d’aliénation parentale.
Richard Gardner est un personnage très polémique. Notamment à cause de sa position sur la pédophilie, il a été vivement critiqué. Sa position sur la pédophilie remet en cause la pertinence de sa théorie du syndrome d’aliénation parentale, notamment au sein des associations.
Richard Gardner recherche des cas de syndrome d’aliénation à travers des observations personnelles pour expliquer ce qu’il considère comme étant des fausses accusations d’abus sexuel sur enfants. Autrement dit, en cas de divorce, de nombreux cas d’enfants qui accusent un de leur parents d’abus sexuel seraient en fait des enfants aliénés par l’autre parent. Gardner a donc été critiqué par de nombreux acteurs au motif que sa théorie sur le syndrome d’aliénation parentale permettrait de couvrir la pédophilie, de la nier.
Richard Gardner occupe également la position de professeur de psychiatrie à l’Université de Columbia, dans le domaine de la pédopsychiatrie.
Richard Gardner a publié plus de 40 livres et 250 articles au cours de sa carrière, notamment sur le sujet de la pédopsychiatrie. Entre 1970 et 2001, il a publié huit livres sur le sujet du syndrome de l’aliénation parentale.
Richard Gardner a donné une définition du syndrome d’aliénation parentale en 2002 :
« Trouble de l’enfance qui survient presque exclusivement en contexte de disputes concernant la garde de l’enfant. Sa principale manifestation consiste en une campagne de dénigrement injustifiée, menée par l’enfant contre un parent. Cette situation résulte de l’endoctrinement de l’enfant par un parent qui use de stratégies de programmation (lavage de cerveau), combiné aux contributions de l’enfant lui-même à l’avilissement du parent visé. »
Selon la théorie de Gardner du syndrome d’aliénation parentale, il existe huit manifestations principales qui sont révélatrices du syndrome d’aliénation parentale ( au cours de nos lectures, nous nous sommes rendus compte que nombreux étaient les auteurs français qui reprenaient ces huit manifestations, notamment Jean-Marc Delfieu, et Jean-Pierre Cambefort).
Ces huit manifestations sont les suivantes :
1- La campagne de rejet, de diffamation : L’enfant refoule et rejette un de ses parents. Il le dévalorise sans gène et sans culpabilité. L’enfant le décrit également comme quelqu’un de méchant.
2- La rationalisation absurde : L’enfant produit des juridictions irrationnels pour appuyer ses propos.
3- L’absence d’ambivalence normale : Pour l’enfant, un de ses parents est entièrement bon et l’autre entièrement mauvais.
4- Le réflexe de prise de position pour le parent manipulateur : L’enfant prend position en faveur de celui de ses parents qui vit avec lui.
5- L’extension des hostilités à toute la famille et à l’entourage du parent rejeté : L’enfant se met à rejeter les grands parents, les amis, les proches de son parent rejeté.
6- Le phénomène de sa « propre opinion » : C’est à dire que le parent qui vit avec l’enfant va insister sur le fait que l’enfant a son « opinion propre ». Que l’enfant parle de sa « propre volonté » et qu’il n’y a pas d’intervention du parent dans son opinion.
7- L’absence de culpabilité du fait de la cruauté supposée du parent adversaire : Les enfants ne ressentent pas de culpabilité. Ils se mettent en tête que le parent qu’il rejette est insensible et que la perte de son enfant ne le fait pas souffrir.
8- L’adoption de « scénarios empruntés » : l’enfant décrit des scénarios et des reproches grotesques que souvent, le parent avec qui il vit a exprimé. Il les reprend donc à son compte même s’il ne les a pas vraiment vécu.
Richard Gardner s’est suicidé en 2003.
Toutes les théories sur le syndrome d’aliénation parentale que nous avons croisé au cours de cette étude s’inspirent des travaux de Richard Gardner, bien qu’elles puissent parfois paraitre éloignées de la définition donnée par Gardner.