Bonne alimentation: une définition divisée

Tous les acteurs du secteur agro-alimentaire sont d’accord sur le fait qu’améliorer l’alimentation des consommateurs est un aspect sur lequel il faut travailler. Cependant, améliorer l’alimentation n’a pas forcément la même définition pour chacun d’entre eux.

L’équilibre alimentaire

Tout d’abord, une bonne alimentation peut signifier une alimentation équilibrée. C’est en effet le cas pour le ministère des Solidarités et de la Santé mais également de l’OMS. Cela signifie donc de manger de tout mais en quantités adaptées c’est-à-dire :

  • équilibrer l’apport énergétique.
  • limiter la consommation de sucres, sel et gras.
  • favoriser la consommation de fruits, légumes ou céréales.

Une alimentation équilibrée, associée à une activité physique régulière, contribue à limiter la prise de poids (et donc le surpoids ainsi que l’obésité) mais aussi l’apparition de nombreuses maladies comme le diabète de type 2 ou des cancers.
A travers cette notion d’équilibre est également sous-entendue l’idée d’une alimentation variée. Ainsi, il n’est pas seulement possible de manger de tout, il l’est également conseillé lorsque l’on souhaite avoir un régime alimentaire équilibré.
Une alimentation équilibrée se construit sur une semaine et pas sur un repas, il est donc possible de prendre un repas jugé déséquilibré si il est compensé sur la semaine [52].

Une nourriture avec moins d’additifs

Pour certaines personnes une bonne alimentation signifie, en plus d’avoir une alimentation équilibrée, ingérer moins d’additifs, de pesticides ou plus généralement de produits chimiques qui peuvent être utilisés dans le processus de fabrication des aliments. C’est le cas notamment des sympathisants de la nourriture biologique, qui consiste à manger des aliments produits avec une utilisation limitée de produits chimiques. Selon certains, cela permet une alimentation plus saine bien que cela soit contesté étant donné qu’aucun article scientifique ne fait état du fait que manger bio est bon pour la santé.
Outre les produits chimiques utilisés dans l’agriculture, certains considèrent que consommer moins de produits ajoutés pendant le processus de fabrication industriel est un moyen ‘améliorer son alimentation. C’est le cas notamment de certaines personnes qui souhaitent ingérer moins de nitrite de sodium par exemple [19]. En effet, ce composé chimique est classé par le CIRC (agence de recherche sur le cancer de l’Organisation Mondiale de la Santé) comme « probablement cancérigène ». Son utilisation est justifiée par les industriels par sa capacité à lutter contre le botulisme en plus d’assurer la conservation de la charcuterie.

Une nourriture de meilleure qualité

Enfin, d’autres pensent qu’une bonne alimentation est synonyme de consommer des aliments de meilleure qualité, notamment comparé aux produits industriels, et ce sur plusieurs critères. C’est entre autres le cas de la rédaction du site lanutrition.com dont l’équipe de rédaction est majoritairement composée de diététiciens et de spécialistes des sciences de l’alimentation. Pour eux, une meilleure qualité d’aliments repose sur l’évitement de produits ultra-transformés (l’ultra-transformation serait la première cause de mortalité dans les grandes villes d’après le Dr Anthony Fardet), sur la préférence d’aliments végétaux et sur le choix d’aliments comportant des caractéristiques spécifiques comme le caractère antioxydant par exemple [2].

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